Dakar recense plus de 30 mille enfants-mendiants, sans parler des autres régions du Sénégal. Depuis le 26 mars à Saly, un séminaire de renforcement des capacités des magistrats et des forces de sécurité est organisé pour tenter des solutions à ce fléau, selon L’As.
A cause de cette situation, « l’avenir d’une jeunesse qui est importée, convoyée comme une marchandise et soumise à des travaux inhumains, est hypothéqué, » s’indigne Mody Ndiaye, Secrétaire permanent de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes (Cnltp).
La mendicité au Sénégal, un fléau dont la lutte est confrontée à des résistances socio-culturelles, selon Aminata Kébé du Commissariat des Nations Unies explique : « La question de la mendicité forcée est plus manifeste au Sénégal. Ce pays dépasse de loin tous les pays africains. Dans les autres pays, les populations n’ont pas l’habitude de donner l’aumône aux enfants tous les matins. C’est ce qui anime les convoyeurs des enfants en provenance de la sous-région à privilégier la destination Sénégal. Ce qui pousse certains à faire venir les enfants des deux Guinée, de la Gambie et du Mali, » analyse-Aminata Kébé.

