Khalifa Ababacar Sall, dont la candidature à la présidentielle a été invalidé, lundi 14 janvier par le conseil constitutionnel, a introduit, ce mardi 15 janvier un recours auprès du Greffe du Conseil constitutionnel pour « contester vigoureusement » les motifs invoqués par les « sept Sages » pour invalider sa candidature. Ce conformément aux dispositions de l’article L 122 du Code électoral, il est donné à tout candidat « le droit de réclamation au Conseil constitutionnel avant l’expiration du jour suivant celui de l’affichage de la liste des candidats ».
Dans ce document signé par Khalifa Ababacar Sall, il est fait mention que « le Conseil constitutionnel s’est basé sur les transmissions par les Procureurs généraux près la Cour d’Appel et la Cour suprême de l’arrêt numéro 454, rendu le 30 août 2018 par la première Cour citée, condamnant le candidat Khalifa Sall à 5 ans d’emprisonnement et de l’arrêt numéro 001 rendu le 03 janvier 2019, par la seconde Cour citée, rejetant le pourvoi en cassation de Khalifa Sall ».
Selon Khalifa Sall et son mandataire Babacar Thioye Ba, qui a déposé le recours, « le Procureur général près la cour d’Appel et le Procureur général près la Cour suprême n’ont aucune qualité pour s’immiscer dans l’élection présidentielle », avant de déclarer que « le Conseil constitutionnel ne doit pas méconnaître le caractère suspensif du délai et du recours du rabat d’arrêt », indique le document de contestation.
Le document signé par le candidat de la coalition « Taxawou Dakar ak Khalifa Ababacar Sall » de rappeler aux membres du Conseil constitutionnel que M. Khalifa Ababacar Sall n’a jamais été privé, de façon définitive, de ses droits civiques et politiques et que « le Conseil constitutionnel ne saurait l’en priver ».