De Alioune Badara Sall-Kédougou
La séance publique de validation de l’étude d’impact environnemental menée par la société « Sored-Mines » s’est tenue ce samedi 26 janvier dans la commune de Khossanto, arrondissement de Sabodala. C’était en présence du gouverneur de la région de Kedougou, William Manel, du sous-préfet de Sabodala, du préfet de Saraya et des agents des services techniques.
Cette Audience publique qui s’est tenue à la case foyer des jeunes a vu la présence des habitants des villages de la commune de Khossanto, soit un total de sept villages qui seront impactés, qui y ont été conviés pour participer à la validation du rapport présenté par un consultant indépendant commis par la société.
D’emblée, Pathé Dieye, chef de la division régionale environnementale de Kedougou à rappelé la procédure. Pour lui, « l’étude d’impact environnemental est une obligation pour toute société minière qui prévoit de s’installer dans une localité ». Il poursuit pour dire que la la délivrance du permis d’exploiter, un suivi sera fait sur les activités de la société, et si tous les engagements pris par la société par rapport aux préoccupations des populations ont été prises en charge.
À sa suite, Amar Dior Mbaye, cabinet Synergie Environnemental, a présenté le rapport de l’étude d’impact environnemental. Selon lui, « Sored-Mines est une société qui fait l’objet d’aménagement et d’exploitation d’une mine d’or. La société est une particularité, c’est une société sénégalaise et qui offre 10% de ses actions à l’État du Sénégal » fait savoir l’expert. Ce projet d’exploitation comporte trois composantes à savoir : les mines sur une superficie de 200 hectares, une usine de traitement, un camp d’hébergement du personnel d’une superficie de 500 mètres de côté qui aura une capacité de 300 travailleurs.
Selon toujours le rapport, la société sera autonome en électricité, en eau potable et en eau dont la société a besoin pour son fonctionnement. Cette étude a fait état des impacts de majeurs que l’installation de la société pourrait avoir sur les populations. Il s’agit des émissions de poussière, la qualité de l’air, les rejets d’eau chargées ou polluées, l’injustice dans les recrutements, et les bruits et vibrations, entre autres. À ces impacts, le cabinet a proposé des solutions majeures que sont: l’arrosage, des filtres, l’aménagement des bassins de recyclage des eaux usées, pour le recrutement, le cabinet propose que priorité soit faite aux populations à compétences égales, pour les vibrations et bruits, une limitation du niveau sonore est vivement recommandée.
Après que la société aura fini d’exploiter , le rapport propose à la société un plan de réhabilitation de tous les sites qui ont fait l’objet d’exploitation, de combler les mines partiellement et de profiler le reste. Aussi, transférer les routes à la région et le camp d’hébergement transféré à la commune pour servir d’écoles et d’autres structures, la décontamination. L’exploitation de la société va toucher directement six villages, entre autres Corolon et Corolon Ouest, Madina, Salomon, Dindifa et Niamaya.
Pour leur part, les populations ont exprimées leurs préoccupations quant à l’exploitation de l’or. Elles souhaitent que les sociétés les considèrent plus car elles ne se retrouvent pas dans les politiques mises en place par les sociétés. Leurs craintes, c’est de voir les jeunes sans emploi alors qu’ils ne souhaitent que ça. « Monsieur le gouverneur, ce n’est pas normal d’accueillir des sociétés qui viennent s’enrichir sur notre sol et repart nous laisser pauvres. Nous ne sommes pas contents parce que nos préoccupations ne sont jamais prises en compte.
L’emploi des jeunes, l’accès à l’eau ont été soulevés par les représentants des sept villages, comme quoi c’est une doléance générale des habitants du Beledougou. De leur côté, les femmes s’inquiètent de leurs activités marraicheres qu’elles ne peuvent plus mener faute d’avoir suffisamment d’espace pour. Les habitants des villages du Beledougou émettent des réserves promesses faites par la société. Car, selon lui, d’autres sociétés minières ont exploité avant elles et n’ont pas tenu leurs promesses.
Apportant une réponse aux préoccupations, M. Mbaye les renvoie au rapport qui a pris en compte toutes les questions en trois rubriques ou familles : les mesures réglementaires, les mesures techniques et les mesures d’accompagnement social.
Pour le représentant de la société Sored-Mines, lorsque l’exploitation commencera, les populations sauront que les choses vont changer et que toutes leurs préoccupations seront prises en compte. Le gouverneur dira qu’il faut se réjouir de la venue des société minières surtout lorsqu’elle est dirigée par un Sénégalais. « Par rapport aux engagements de la société, l’administration veillera à ce que la société respecte tous ses engagements. L’administration est là pour protéger les populations, et les populations de Khossanto ne feront pas l’exception ».
Après l’enquête menée, l’étude d’impact environnemental déjà fait, le rapport présenté aux populations à été validé par applaudissements avec des réserves émises par certains qui ne sont pas pour le projet. »Je considére que le projet est validé à l’audience publique » déclare le gouverneur.