Les acteurs politiques sénégalais doivent poursuivre et maintenir le dialogue afin d’atténuer les tensions précédant la tenue en février prochain de l’élection présidentielle.
Selon, le représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, « l’Onu suit ce qui se passe au Sénégal. « Nous suivons avec intérêt les préparatifs pour l’élection présidentielle du 24 février 2019. Nous continuons d’encourager l’opposition et le gouvernement à maintenir le dialogue pour atténuer les tensions », a-t-il dit.
Le diplomate onusien qui était l’invité, à la Maison de la presse de Dakar, de l’Association de la presse étrangère au Sénégal (APES) sur le thème de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel et les prochaines échéances électorales en Afrique de l’Ouest.
« Nous prenons ces initiatives au Sénégal et dans la sous-région pour encourager l’inclusion dans les processus électoraux pour une démocratie saine », a-t-il fait savoir.
Dr Chambas a en outre rappelé la tenue ce lundi à Dakar d’un dialogue sur la participation politique des femmes à ce scrutin.
Pour ce qui est de l’Afrique, Mohamed Ibn Chambas a soutenu que les processus électoraux en Afrique de l’Ouest avaient connu beaucoup d’avancées matérialisées par l’organisation d’élections libres dans plusieurs pays.
« C’est un acquis majeur qu’il ne faut pas sous-estimer. En 2019, nous aurons une série d’élections au Bénin, Guinée, Guinée Bissau, Mauritanie, Nigeria et Sénégal. En 2020, Côte d’Ivoire, Guinée, Burkina Faso », a rappelé Dr Chambas.
Rappeler qu’à moins de trois mois de la tenue de la prochaine élection présidentielle, le débat politique tourne, entre autres, autour de la fiabilité du fichier électoral que des opposants souhaitent contrôler.
Une demande jusque-là rejetée par le ministère de l’Intérieur en s’appuyant sur la loi qui n’autorise à ne délivrer le fichier général des électeurs qu’à deux semaines du scrutin.
Toutefois, le ministère de l’Intérieur a mis en ligne une plateforme permettant à chaque citoyen de vérifier sa présence sur le fichier électoral.

