L’Afrique est à l’honneur ce 25 mai. Est-ce que tout le monde est au courant ? Curieux, mais certaines fêtes n’ont pas la même côte de popularité que la St-Valentin par exemple. Journée mondiale de l’Afrique, pour les africains et le monde. Elle ne manque sûrement pas d’importance même si sa popularité reste encore.
Ce vendredi 25 mai 2018 est dédié aux africains. A la place du Souvenir, il s’est tenu un panel, une exposition, suivi de prestation. L’instigatrice de l’évènement Coumba Touré dégage l’africanité, l’authenticité à vue d’œil. L’ambiance l’est à la fois, originale. Tout dans le décor renvoie au naturel, à l’héritage africain. Dans leur façon d’être, leur personnalité, leur habillement et même leurs idées sont made in Africa. La plupart des femmes venues honorer cette journée ont des dreadlocks, des accessoires faits à main ornent leurs cous.
Pourquoi une journée mondiale de l’Afrique ? Certains ne manqueront de se poser la question. Et bien à cela, Coumba Touré répond : « Il est bon de se rappeler qui nous sommes, ce que nous sommes, et d’où l’on vient. Un individu, quel qu’il soit a besoin de se ressourcer en jetant parfois un coup d’œil dans le rétroviseur de ses origines. L’Afrique est très spéciale dans le monde, dit-elle. « Beaucoup nous envie nos cultures, pour leurs richesses, leur originalité, nos contes, et notre savoir. D’autres viennent en bénéficier alors que nous, nous les laissons en rade. Cette journée est en ce sens, une aubaine, dit-elle. Un moyen de crier notre fierté à l’appartenance de ce continent en revalorisant la beauté et la force de notre savoir-faire, de notre culture. »
Pour honorer la journée, une exposition. Des huiles essentielles bio, des accessoires, des ustensiles, des produits médicinales africains, chapeaux, vêtements, pagnes, et même des livres, d’auteurs africains. Ces richesses exposées, les œuvres de différentes nationalités, tout pour revaloriser le savoir-faire africain.
Amandine est béninoise. Son exposition, elle l’axe sur l’huile de coco et les pagnes, richesse de son pays. « Comme vous le savez, commence-t-elle, l’une des forces culturel du Bénin est le pagne. Fabriqué et exporté partout. Donc pour cette journée, j’ai préféré revalorisé ce trésor aux africains pour les africains, » dit-elle toute contente.
Un constat est tout de même à faire, le hashtag « africanité » gagne du terrain. De plus en plus les gens s’intéressent au naturel. Le nappy hair, en passant par les produits bio comme les huiles essentielles sont assez prisés.
Les livres, la partie, très appréciée du professeur Wagué à l’université symbolise la connaissance cela va de soi. « Je suis agréablement surpris en voyant cela. C’est une chose qu’il ne fallait surtout pas oublier. La connaissance, est la clé de tout, dit-il tout simplement. De plus, les livres de contes font l’histoire de l’Afrique » rappelle-t-il en haussant les épaules. Parce que si on est éparpillé, nous serons éparpillés par la sauce de la mondialisation. »
En rang, les enfants de certaines écoles, accompagnés de leurs maîtresses font le tour des expositions. La mine curieuse, ils sortent des rangs et vont à l’assaut des expositions. Et, une remarque, peu sont allés vers les livres. La plupart s’émerveillent devant les poupées africaines et les jolies choses mises en exergue.
Ceux de l’école Saps ont intensifié cette originalité, cette journée aux couleurs de l’Afrique avec leurs prestations chants, danses, speech, et pièce de théâtre.
Quelle est l’Afrique de vos rêves ? Une question qui a soulevé le débat et des prises d’opinions entre les invités. Certains parlent des Etats Unis d’Afrique, d’autres, d’un retour aux sources.
Un retour prôné par Dr Aicha Condé fondatrice et propriétaire de Nyara, une boutique spécialisée dans la cosmétique naturelle, la phyto-aromathérapie et la vente de bijoux africains. « L’Afrique a ses mystères dont on peut se servir pour être bien, pour acquérir un bien-être physique, mental et émotionnel, à travers ses plantes et produits médicinales, » rebondit-elle. « La médecine traditionnelle africaine mais elle est riche. Il faut juste la promouvoir davantage, » s’exclame-t-elle.



