La journée nationale du talibé est célébrée ce vendredi 20 avril 2018 au Sénégal. Une journée instituée pour revoir les conditions d’apprentissage de ces enfants dans les écoles coraniques.
Instituée dans l’objectif de poser les voies et moyens de mettre fin à la mendicité des talibés et les insérer dans des daraas modernes. Mais un an après, l’opération s’avère être est un échec. En mars, le gouvernement a publié un rapport, faisant état de 66 opérations de retrait des enfants des rues, menées pour l’essentiel dans les trois premiers mois de l’opération. Au total, 1 547 enfants ont été retirés de la rue, envoyés dans des centres d’accueil, deux ont participé à l’opération.
Mais depuis son instauration et les objectifs qui avaient été déclinés, les choses semblent rester en l’état, car les talibés continuent d’errer dans la rue et s’adonner à la mendicité.
D’ailleurs l’Unicef plaide depuis lors pour la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Protection de l’Enfant. L’organisation de protection de l’enfance appelle à une normalisation du cadre d’apprentissage des enfants dans les écoles coraniques et veut une mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Protection de l’Enfant (SNPE), cadre réglementaire et programmatique pour un développement sain et harmonieux des enfants.
Toutefois, force est de constater que les initiatives prises pour l’éradication de la mendicité des enfants talibés n’ont pas encore donné les résultats escomptés. Il rappelle que tous les enfants doivent jouir de leurs droits fondamentaux, au regard des responsabilités qui découlent de la ratification des instruments juridiques internationaux sur les Droits de l’Enfant.
C’est pourquoi les acteurs qui luttent pour le retrait des enfants talibés expriment leurs vives préoccupations sur le nombre important d’enfants en situation de mendicité, comme l’indique la publication récente du Rapport sur la Cartographie des Ecoles coraniques dans la Région de Dakar et celui de « Human Rights » Watch intitulé, « Exploitation sous prétexte d’éducation ».

