Les talibés sont à l’honneur ce 20 avril. Pour cette journée qui est leur dédiée, l’ONG Global Solidarity Initiative (GSI) a procédé à la présentation du programme pour les talibés dénommé « KHITMA ». Le lancement de ce programme a eu lieu en ce jour au Good Rade. De cette rencontre, est ressortie les résultats de la cartographie des écoles coraniques de Touba et de Dakar.
Avec l’appui de l’Unicef et du Ministère, dans la cité religieuse de Touba, 1527 daaras sont recensés. A Dakar, ils sont au nombre de 1922. Selon Serigne Abdoul Aziz Mbacké Madialiss, directeur général du GSI. Ces chiffres les ont tout de même surpris. « Nous nous attendions à un nombre frôlant les 2000, puisque nous ne sommes pas sans savoir que l’enseignement coranique revêt une grande importance dans la société.»
Toutefois, pour un début, prétendre connaître de manière exhaustive les closes en rapport avec la mendicité et les daaras est, d’après Serigne Abdoul Aziz, un peu délicat. « Je rappelle et précise que ces rapports donnés sur la cartographie des écoles coraniques de Dakar et Touba ne sont pas définitifs, » dit-il avant de procéder à la divulgation des chiffres retenus concernant l’effectif des talibés, la répartition par types de daaras, l’impact de la mendicité.
A Dakar, les talibés sont au nombre de 183 835 dont 104 529 (56,86%) garçons et 79 306 (43,14%) filles. 556 soit 29% internats sont recensés à Dakar, 597 externats, et 423 mixtes.
Malgré les projets de la diminuer, à défaut de l’abolir, la mendicité, continue à avoir un impact. De cette étude, il est ressorti que 515 daaras tirent leurs ressources de la mendicité des enfants. Sur ce fait, Oustaz Kéba, Serigne d’un daaras intervient en parlant de la solution qui lui a permis de mettre fin à la mendicité dans son daaras. Un concept que, dit-il, devrait être adopté par les autres Serigne Daaras. « C’est une immense responsabilité que d’être tuteur d’un enfant, encore plus s’il s’agit de plusieurs. Dans mon Daara, à Rufisque, chaque enfant à une marraine, habitant le quartier ou ses alentours. La marraine s’occupe de lui, en lui réservant un bol de riz tous les jours. Elle ne s’y arrête pas. A chaque fête religieuse, si elle le peut, elle offre un habit neuf à son filleul talibé. Ceci, poursuit-il, fait que les enfants sont dans de bonnes conditions. » Une solution largement approuvée par la représentante de l’Unicef Mme Leila Boucharie.
Sur une longue liste, l’ONG a recensé les identités et adresses des Serigne daraas et, très bientôt d’après le directeur général, une caravane nommée « Caravane des daaras » sera initiée. Une initiative qui leur permettra de connaître les identités, les origines et les adresses des talibés car, tout enfant a un potentiel d’apprentissage énorme donc, chacun d’eux doit être accompagné afin de développer ce potentiel, a lancé le représentant du ministère.

