De Adama SENE, Saint-Louis
Le mouvement Alliance Générationnelle pour les Intérêts de la République (AGIR) compte faire la politique autrement par une nouvelle approche en laissant les populations exposer leurs propres problèmes. « Le développement doit être local avant d’être national et nous pensons que les problèmes doivent être pris en compte par l’Etat, mais nous notre démarche est de prôner une rupture. Et celle-ci doit être inclusive pour qu’il y ait un vrai changement » a déclaré Thierno Bocoum. A en croire le président du mouvement AGIR, la majorité des sénégalais veut un changement de paradigme et une rupture des choses politiques. « Nous avons constaté que la majorité des populations ne veut pas de la continuité » a-t-il signalé. Profitant de ses visites de proximité dans les lieux publics et marchés de la capitale du Nord pour échanger directement avec les populations saint-louisiennes, l’ancien parlementaire a dénoncé le fait que les réelles préoccupations socio-économiques de Saint-Louis ne soient pas prises en compte. Pour le secteur de la pêche, Thierno Bocoum appelle le gouvernement à reconsidérer la pêche artisanale et à sécuriser davantage les côtes sénégalaises. « Le gouvernement doit mettre en place une politique de repos biologique afin de rendre nos côtes plus poissonneuses et prendre des dispositions sécuritaires pour contrôler nos eaux. Au lieu d’attendre que les gardes mauritaniens canardent nos compatriotes et ensuite tenter de réagir. J’en profite pour marquer ma solidarité avec les populations de la langue de Barbarie et appeler le gouvernement à prendre sérieusement en compte l’intérêt des pêcheurs avant de signer un quelconque accord de pêche avec la Mauritanie » a-t-il expliqué. Le leader du mouvement AGIR s’est également désolé de la situation réservée au tourisme à Saint-Louis. A en croire Thierno Bocoum, Saint- Louis a d’énormes potentialités économiques et touristiques non exploitées. « Si on redonne au tourisme la place qu’il mérite dans le tissu économique de la ville, il constitue un rempart solide pouvant lutter efficacement contre le sous-emploi et le chômage des jeunes et il pourrait servir aussi à résoudre le problème des jeunes sans emploi » a suggéré M. Bocoum.

