La représentante résidente du Fonds monétaire international (FMI) juge faible le risque d’endettement du Sénégal, «le risque d’endettement du Sénégal reste faible ».
Selon les affirmations du Fonds monétaire internationale (FMI), Cemille Sancak, a toutefois appelé le gouvernement à gérer sa dette avec « prudence », « jusqu’à ce jour, le risque d’endettement du Sénégal reste faible. Tout de même, il est important que le gouvernement continue à gérer sa dette avec prudence ».
Dans un entretien accordé au journal Sud quotidien publié ce lundi 5, Cemille Sancak a donné des pistes pour la conservation de sa dette, « pour que le Sénégal conserve son faible risque de surendettement, il faudra traiter les problèmes structurels liés au besoin de financement global du secteur public, lequel n’est pas entièrement reflété par le déficit budgétaire global », suggère-t-elle.
Dans cette perspective, Cemille Sancak renouvelle au passage, l’appel de son institution au gouvernement sénégalais, à poursuivre les réformes à la Poste, à la Caisse de retraite de la fonction publique, ainsi que la limitation de l’utilisation des comptes de dépôts en dehors des affectations de l’exercice budgétaire en cours.
Et, à en croire la représentante du FMI, « il y a toujours des possibilités d’emprunter davantage pour le Sénégal, mais le plafond limite le niveau d’endettement, note-elle, ajoutant : qu’ « en fait, ce qui est important dans un programme, c’est le plafond relatif au déficit budgétaire global, et plus globalement, le plafond en termes de financement global du secteur public ».
En effet, le budget de l’Etat 2018 adopté par l’Assemblée nationale, le stock de la dette publique extérieure est estimé à 5.827,36 milliards de francs CFA d’ici fin décembre et est projeté à 6.420,65 milliards de francs CFA à la fin 2018.
« Le taux de progression devrait être de 9,7% en 2017 à 10,18% en 2018. L’encours de la dette rapporté au produit intérieur brut (PIB) serait de 61,02% en 2017 et s’établirait à 61,44% à la fin 2018 », selon la même source.
La question de l’endettement du Sénégal fait l’objet d’une polémique entre les acteurs politiques. Alors que l’opposition s’alarme du surendettement du pays, les autorités sénégalaises brandissent l’argument de la soutenabilité de la dette du pays.
La sortie de la représentante du FMI de battre en brèche ainsi les affirmations de l’ancien Président sénégalais Abdoulaye Wade s’était alarmé en novembre dernier de la situation économique et financière du Sénégal, qu’il jugeait de « mauvaise », estimant que le Sénégal a aujourd’hui atteint un taux d’endettement de 65%.

