Tenir des assises nationales sur les questions agricoles et l’accès des femmes au foncier, c’est le souhait de la fédération nationale des femmes rurales au Sénégal. Selon la présidente de cette association Ndiouck Mbaye, les femmes rurales sénégalaises font face à des pesanteurs socio-culturelles qui plombent leurs efforts pour assurer leur autonomie.
« Parfois, dans la brousse, on nous dit que les femmes ne peuvent pas accéder à la terre. J’ai demandé pourquoi ? On me dit que si la femme quitte le domicile de son père, si ce dernier meurt, elle n’hérite pas de la terre. Une fois chez son mari, quand ce dernier meurt, elle n’hérite pas de la terre. Une telle raison aboutit à l’exclusion des femmes de la terre cultivable. C’est une mauvaise idée », explique Ndiouck Mbaye.
Pour faire face à cette situation, Ndiouck Mbaye propose une approche inclusive. Elle propose au chef de l’Etat une assise l’organisation de tenue d’assises de l’agriculture et du foncier.
« On ne peut pas parler d’agriculture sans parler du foncier. Si nous organisions ces assises, cela nous permettra, une fois pour toute, de régler le problème de l’agriculture et du foncier. Si l’on convoque les paysans récalcitrants, l’administration territoriale, les femmes du monde rural, je pense que ce problème va se régler définitivement. »

