De Chérif Abdou Aziz TOURÉ, Tivaouane
Le décompte macabre des victimes de la route se poursuit à un rythme inquiétant. Et ce lundi 5 mars, c’était au tour des populations de la commune de Ndiakhaté, située à quelques kilomètres de la ville de Tivaouane, d’en faire les frais.
L’accident s’est produit aux environs de midi. Une voiture de marque Renault R19 avec l’immatriculation TH 9500 B a brusquement quitté la voie goudronnée pour se diriger vers des vendeuses installées aux abords de la chaussée.
L’une des vendeuses Ndack Diakhaté décède sur le coup à cause de la violence du choc. Elle sera trainée sur une distance de 20m par la voiture à l’origine de l’accident. Son amie et propriétaire de l’étal, Mar Kane a eu plus de chance, car elle a survécu à l’accident, en dépit de ses blessures graves.
Témoin de l’accident, ce monsieur déplore l’indiscipline des chauffeurs. Il note dans ce sens : « les chauffeurs sont indisciplinés et ne respectent aucune règle du code de conduite. D’ailleurs, beaucoup d’entre eux ignorent le langage de la route. C’est le cas de ce chauffeur à l’origine de l’accident, car malgré la signalisation du dos d’âne et du virage, il roulait comme il veut. Le chauffeur est un homme d’un âge avancé et je dirai qu’il est dans la soixantaine. J’ai entendu des gens réclamer un deuxième dos d’âne et j’avoue que ce n’est pas possible. On ne peut pas mettre deux dos d’ânes sur une distance de moins de 50m. C’est surtout la façon de conduire de la plupart des chauffeurs qui est en cause et non un problème de dos d’âne », précise le monsieur encore sous le choc.
Cet autre témoin de l’accident indexe la manière dont les permis sont attribués. Il s’explique : « j’ai vu des gens à qui on a dit lors de leur examen de code qu’il faut juste répéter après les autres les mêmes réponses. Donc, ils ne savent même pas de quoi il s’agit. Ces personnes ne sont pas aptes à conduire puisqu’elles ne sont pas en mesure de décoder le langage de la route », se désole-t-il.
Cet énième accident repose le débat sur la sécurité routière au Sénégal, au moment où les victimes ne cessent de croître à l’échelle nationale.



