L’Association pour le Soutien et la Réinsertion sociale des Détenus (ASRED) informe du décès d’un détenu répondant au nom de Kandé Traoré au pavillon spécial de l’hôpital Aristide Le Dantec, ce lundi 5 février 2018, vers 11 heures.
« Le défunt détenu souffrait de la maladie de tuberculose, cause pour laquelle il a été interné au pavillon spécial depuis deux semaines. Kandé Traoré était condamné à 10 ans d’emprisonnement et en avait déjà purgé 9 ans de détention. Il devait, en principe, recouvrer la liberté dans moins d’un an. Il était marié et demeurant au quartier Korosma de Keur Massar », écrit l’ASRED dans un communiqué de pesse.
L’ASRED dénonce fermement la négligence coupable des autorités pénitentiaires qui a conduit à cette mort regrettable, comme c’est souvent le cas avec les nombreux décès enregistrés dans les établissements pénitentiaires du Sénégal.
L’ASRED dénonce vigoureusement et avec la dernière énergie le manque de communication entre l’Administration pénitentiaire et les parents des détenus.
Selon l’association, la famille de Kandé Traoré a été informée du décès par un ancien détenu. « Même sa femme n’était pas au courant de l’hospitalisation de son mari durant tout ce temps qu’il a été transféré du Camp pénal de Liberté au Pavillon spécial », évoque-t-elle, avant d’alerter : « D’autres pensionnaires du pavillon spécial risquent de subir le même sort que Kandé Traoré. C’est le cas, par exemple, pour Tamsir Diouf qui souffre d’une maladie du cœur. Son médecin exige son évacuation urgente à l’étranger, pour lui sauver la vie. Mais cette alerte du sachant n’a pas été suivie d’effets, et jusqu’à ce jour ».

