La Convergence pour le désenclavement et le développement de la Casamance (CDDC) a demandé, ce mercredi 17 janvier à Dakar, une traque des forces tapies notamment dans l’administration sénégalaise, responsables de la tuerie de Boffa (Sud) le 06 janvier dernier. Une tragédie qui a fait 14 victimes.
« En lieu et place d’une traque dans les airs et les océans des tueurs de Boffa, l’Etat sénégalais doit les traquer dans l’administration publique. Ce drame résulte du trafic de bois. Comment l’Etat, les RG, l’armée et la gendarmerie peuvent-ils ne pas être au courant de ce fait ? », s’est interrogé Aliou Sambou Bodian, coordonnateur de la CDDC au cours d’un point de presse.
Selon lui, compte tenu de beaucoup de circonstances qui incriminent l’Etat en premier lieu, la CDDC demande la poursuite des enquêtes dans l’impartialité, pour traquer les auteurs des évènements malheureux de Bayotte, mais aussi identifier et réprimer sévèrement les parrains de cette coupe abusive du bois en Casamance.
Poursuivant, M. Sambou a invité à beaucoup de prudence dans l’opération militaire lancée suite au carnage de Boffa, « surtout qu’en cette période de récolte qu’elle peut amener les populations à déserter les champs ».
« Nous ne voulons pas une nouvelle effusion de sang de quel que bord qu’elle puisse venir. Autant les militaires sont nos frères, autant les rebelles le sont. Ils ont rejoint le macquis pour des raisons X ou Y », a poursuivi Aliou Sambou Bodian, faisant remarquer que cette opération militaire peut entacher le processus de paix.
Il a ajouté que consciente que les populations ont leur rôle à jouer dans la protection des ressources naturelles de la Casamance et du pays, la Convergence pour le désenclavement et le développement de la Casamance (CDDC) compte organiser une grande mobilisation citoyenne à Ziguinchor dans les prochaines semaines, pour dénoncer le pillage de la forêt casamançaise.

