africains, asiatiques, arabes, migrants et réfugiés de tous les continents confondus, ont vivement attendu cette décision.
Donald Trump devrait proposer ce vendredi 26 janvier au Congrès, un nouveau projet sur l’immigration avec une possibilité de citoyenneté pour 1,8 million d’immigrés entrés illégalement aux Etats-Unis, dont les fameux étudiants DACA. Provisoirement régularisés sous Barack Obama, ce programme permettait à 800 000 jeunes venus avec leurs parents illégalement, alors qu’ils étaient enfants, de pouvoir rester aux Etats-Unis sans craindre d’être expulsés. L’argument de son initiateur, Barack Obama : « Nous ne pouvons punir les enfants pour les erreurs de leurs parents ». Et Trump de renchérir : « Dites leur de ne pas être inquiets. Cela dépend des démocrates, mais ils ne devraient pas être inquiets. »
« Pas de mûr, pas de naturalisation »
Cette décision devrait pouvoir mettre fin à des mois de bras de fer entre démocrates et républicains sur ce sujet sensible. Mais, en échange, le Président américain souhaite toujours débloquer des milliards pour construire son mur, le long de la frontière mexicaine.
Républicains et démocrates vont-ils finir par trouver un accord sur l’immigration ? L’impossibilité de trouver un consensus sur cette question sensible avait causé le « shutdown » c’est-à-dire, la paralysie des administrations fédérales, la semaine dernière.
Le projet porté par l’administration Trump se joue sur les deux points de blocage au cœur du bras de fer entre élus démocrates et républicains : le financement du mur le long de la frontière mexicaine, les réfugiés migrants, et le sort des « dreamers », ces étudiants entrés illégalement aux Etats-Unis et régularisés sous Barack Obama grâce au programme DACA.
Pour Donald Trump, l’un n’ira pas sans l’autre. En clair, le Président américain accepterait d’ouvrir la voie à la citoyenneté à 1,8 million de sans-papiers, dont les 690 000 « DACA », mais à une condition : que le congrès vote les budgets pour lancer son mur anti-immigration à la frontière mexicaine pour un montant de 25 milliards de dollars.
Selon la Maison Blanche, ce projet pourrait être accepté par les démocrates qui ont fait des DACA leur priorité politique. Mais beaucoup restent farouchement opposés au principe du mur symbole à leurs yeux d’une politique xénophobe. Ce plan « utilise les migrants surtout les Dreamers comme monnaie d’échange », dénonce la représentante démocrate du Nevada.
Et ce projet pourrait faire des mécontents dans l’aile la plus conservatrice des républicains même si le Président demande aussi d’autres mesures anti-immigration : la restriction du regroupement familial et la fin de la loterie annuelle des green cards pour un accès aux Etats-Unis « fondé sur le mérite. » « Même les démocrates savent que c’est un mauvais système », a argué M. Trump mercredi 24 janvier.

