Le Président bissau-guinéen José Mario Vaz, a choisi ce mardi 30 janvier 2018, au poste de Premier Ministre, Artur Silva.
Silva occupait le poste de ministre de l’Education nationale dans le gouvernement de Carlos Gomes Junior renversé en 2012 par un coup d’état.
Bon nombre d’analystes politiques se demandent déjà si cette nomination sera de nature à mettre fin à la crise politique puisque le promu n’est pas le candidat du PAIGC qui avait jeté son dévolu sur Augusto Olivais comme Premier Ministre. Par contre, le groupe des 15 dissidents du PAIGC et le PRS, deuxième force politique au parlement avec 40 députés, se sont toujours opposés à la position du parti historique qui a conduit la Guinée Bissau à l’indépendance.
Une délégation de haut niveau de la CEDEAO est annoncée à Bissau ce mercredi 31 janvier 2018 pour mettre en œuvre les décisions des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation sous régionale.
Cependant, les cinq organisations internationales impliquées dans le processus de consolidation de la paix en Guinée-Bissau – CEDEAO, UA, CPLP, UE et ONU – le groupe « P5 » se sont réunis à Bissau le 30 janvier 2018 pour discuter des derniers développements de la situation politique du pays.
A ce stade critique, le « P5 » croit fermement à la nécessité de maintenir la cohésion sociale, la paix et la stabilité dans le pays. Le « P5 » assure suivre de près la situation actuelle et souligne la nécessité d’assurer le plein respect de la loi et des droits de l’homme, y compris des droits à la liberté de réunion et de participation à la vie politique.
On rappelle que lors de la récente décision des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO tenue lors du sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, le 27 Janvier, le « P5 » réitérait la nécessité de nommer un Premier Ministre de consensus conformément à l’accord de Conakry et appelait tous les signataires à honorer leurs engagements au titre de l’accord.
Le « P5 » exhorte par ailleurs tous les acteurs politiques à respecter tous les principes énoncés dans la Charte des Nations Unies et les traités internationaux relatifs aux droits de l’homme et à s’abstenir de toute action publique ou de toute rhétorique susceptible d’aggraver les tensions dans le pays.

