De Youssouf DIMMA, Ziguinchor
Ça y est ! Le président de l’Union Centriste du Sénégal (UCS) se détermine par rapport à l’après-Macky Sall, au Sénégal. Abdoulaye Baldé a déclaré en effet ce mardi soir, 26 décembre 2017 à Ziguinchor, qu’il ambitionnait et travaillerait même pour « être le 5ème Président de la République du Sénégal, en remplacement du Président Macky Sall, soit en 2019, soit en 2024 ».
Le député-maire de Ziguinchor, qui s’exprimait devant ses militants à l’ancien hôtel de ville de la capitale sud du Sénégal, a déclaré que cela était bien « possible ». Il s’est d’autre part exprimé sur la commission d’enquête parlementaire préconisée par le député libéral Babacar Gaye, en rapport avec l’annonce des 200 milliards de FCFA récupérés dans le cadre de la traque des biens mal acquis, faite par l’ancien Premier Ministre Aminata Touré.
Pour le président de l’UCS, il faudra faire vite pour poser l’ensemble des actes pertinents devant leur permettre de réaliser cette ambition présidentielle. Car, selon lui, « 2018 est l’année-tampon qui va nous mener vers deux échéances importantes devant avoir lieu en 2019 : la présidentielle qui se tiendra en début 2019, les élections locales qui vont se tenir la même année ». Ce qui fait que pour le président de l’UCS, « il est important déjà de relancer le parti à partir de la fin 2017, notamment à partir de sa sève nourricière qu’est sa jeunesse ».
Abdoulaye Baldé a présidé en effet le lancement d’un mouvement de soutien, créé par des jeunes de la commune de Ziguinchor.
Sur son ambition d’être le 5ème président du Sénégal, l’ancien ministre d’Etat et, entre autres, ministre des forces armées sous le magistère d’Abdoulaye Wade, a précisé en ces termes : « ce que je dis et que je réitère chaque fois, c’est que mon ambition c’est d’être le 5ème président du Sénégal ; nous avons aujourd’hui un Président qui est le 4ème et, notre ambition c’est de le remplacer ». Sur ce, il a notamment insisté sur le fait que « c’est possible » que cela se réalise.
A l’en croire, « ce qui nous importe aujourd’hui c’est d’abord de solidifier et de massifier le parti au niveau de l’ensemble des localités, lors des dernières élections nous avons obtenu plus de 1000 voix dans chaque région du pays, cela veut dire que le parti est bien implanté ».
Pour le président de l’UCS, l’urgence est alors de structurer son parti tant au niveau des jeunes, des femmes, des cadres, des mouvements de soutien que de la diaspora, avant d’aller vers un congrès d’investiture en 2018.
Répondant à la question relative à la proposition du responsable et député du Parti Démocratique Sénégalais (PDS), Babacar Gaye, pour la création d’une commission d’enquête parlementaire afin de faire la lumière sur les 200 milliards de FCFA recouvrés dans la traque des biens mal acquis, le député de l’UCS Abdoulaye Baldé a été plutôt vague disant que cela serait débattu à l’assemblée nationale et qu’eux, les 19 non-inscrits, statueront sur cette question, car cela est « important et de faisable ».

