Le phénomène de la vente illicite de médicaments et de produits pharmaceutiques n’est plus dans le pays.
Cette année, des camions remplis de produits non commercialisés estimés à plus d’un milliard 350 millions ont été saisis réveillant ainsi la révolte de ceux qui ont fermé les yeux sur cela.
Me Babou s’est entretenu avec les journalistes et ses clients de l’ordre des pharmaciens soutenant c’est une enquête criminelle qui va être ouverte si elle aboutit et que le juge d’instruction saisit conclu à un crime.
Il soutient que la ou les personnes qui seront arrêtées dans le cadre de ce dossier, vont comparaître devant une chambre criminelle, pour les chefs d’accusations : association de malfaiteurs , ventes de produits illicites, contrebande.

L’avocat de la défense estime qu’Interpol devrait intervenir parce que c’est un crime inter-Etats, et jamais dans l’histoire du monde on a répertorié une telle quantité de saisie de produits pharmaceutiques.
« Cette affaire doit avoir de l’ampleur non seulement au Sénégal mais le monde entier doit être informé » a dit Me Babou.
Le Comité national sénégalais de lutte contre les faux médicaments et l’exercice illégal de la pharmacie (Conasen) s’est constituée partie civile dans l’affaire.
« Cette saisie renseigne sur l’existence du trafic de médicaments à Touba. Elle renseigne également sur la source du trafic », a indiqué le président du Conasen, soulignant qu’une sensibilisation sera menée à l’endroit des chefs religieux pour leur implication dans la lutte, puisque les saisies ont été faites à Touba.
Face à l’ampleur du phénomène de vente illicite de médicaments et de produits pharmaceutiques, le Président Macky Sall a réclamé un plan spécial de lutte contre les faux médicaments. L’annonce a été faite le mercredi 22 novembre en conseil des ministres.
Appréciant l’action efficace des forces de défense et de sécurité dans la lutte contre la vente illicite de médicaments et de produits pharmaceutiques, le chef de l’Etat a demandé au gouvernement de déployer, sans délai, un plan spécial de lutte contre les faux médicaments, d’amplifier le contrôle et la régulation de la profession pharmaceutique, et de veiller à la promotion de l’industrie pharmaceutique, ainsi qu’à l’implantation optimale des officines et dépôts-ventes de médicaments », pouvait-on lire dans un communiqué.

