La vingt-troisième Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (en anglais : conference of the parties) a eu lieu du 6 au 17 novembre 2017 à Bonn, en Allemagne. La rencontre annuelle sur le climat a réuni 197 pays du monde. Au cours de ce rassemblement, il en est ressorti que la température mondiale est de + 2°C.
Ce qui est loin de rassurer les protecteurs de l’environnement surtout que les Etats signataires s’étaient engagés à limiter le réchauffement mondial, « nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels… en poursuivant l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5 °C ». Si la courbe se maintient ainsi, cela pourrait compromettre la sécurité alimentaire. ET selon les experts, sans aucune politique climatique, le monde s’attend à un réchauffement pouvant atteindre jusqu’à 4,8 °C à la fin du siècle.
Ainsi, lors de cette rencontre, des chiffres ont été dévoilés résumant au mieux la situation actuelle du globe. En ce qui concerne la biodiversité, 30% des espèces pourraient disparaître de la planète d’ici la fin du siècle.
En 2016, les experts ont prélevé une concentration moyenne de CO2 en parties par million (ppm) de 400 ppm dans l’atmosphère, marquant ainsi un record supérieur à 45% à celui de l’ère préindustrielle. Selon l’Organisation météorologique mondiale, un tel pic est sans précédent depuis 3 à 5 millions d’années.
L’océan pourrait atteindre 7,8 de PH d’acidité en 2100, si on n’arrive pas à réduire nos émissions de dioxyde de carbone. Le CO2 qui se dissolve dans l’océan le rend plus acide menaçant par-là, les organismes marins (mollusques, crustacés, planctons, etc.)
Au moment où s’ouvre la COP23, le compteur des Nations unies enregistrait les ratifications nationales. Au total « 169 parties », c’est-à-dire 168 pays, plus l’Union européenne, avaient ratifié l’accord de Paris du 12 décembre 2015. Autrement dit, tous les grands émetteurs de gaz à effet de serre se sont désormais engagés à mettre en œuvre les engagements pris à la COP21, à l’exception notable de la Russie.
Le Président Macky Sall lors de son allocution, avait appelé les Etats à passer à l’action. « Il est temps de passer des engagements aux actes ; de réduire les émissions de gaz à effet de serre, d’investir dans les énergies propre… La sauvegarde de l’Accord de Paris est à ce prix ».
2017, c’est aussi l’année où la déforestation a connu une avancée sans précédent. En 2015 et 2016, la planète a enregistré une forte augmentation des feux de forêt. A ce jour, elle reste l’une des grandes causes de la déforestation dans le monde. La responsabilité de l’agriculture et de l’activité minière a été également engagée. Rien que pour l’année 2016, l’équivalent de la superficie de la Nouvelle-Zélande, en surfaces forestières, a disparu. Cette perte a ainsi atteint un niveau record de 29,7 millions d’hectares, selon des estimations publiées le lundi 23 octobre 2017 par le Global Forest Watch (GFW).
Mais, il faut croire que ces chiffres et constats n’inquiètent pas autant que ça toutes les classes politiques du globe. Alors que pour les uns et les autres il urge de trouver des solutions pour la survie de la planète, le Président américain Donald Trump annonçait en début juin la sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris en ces thèmes « Pour tenir mon engagement de protéger ce pays et ses habitants, les États-Unis se retireront de l’accord climat de Paris »
Or, les Etats-Unis sont le deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre, après la Chine. Selon l’accord de Paris, l’objectif des Etats-Unis, fixé par l’administration Obama, est de réduire de 26% à 28% leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2025, par rapport à 2005.

Ainsi, si dans quatre ans ce retrait est effectif (car c’est le temps nécessaire pour étudier la proposition), l’accord de Paris connaîtra davantage d’obstacles. En effet, sur le plan financier, les Etats- Unis détiennent une contribution de 18 à 20% des financements internationaux. Et bien évidemment, l’opinion internationale s’est indignée. D’autres comme Anne Hidalgo, le maire de Paris, allant jusqu’à qualifier d’« erreur fatale » la décision de Trump.

