Ils sont plus de 32 pays africains à faire le déplacement à Fès, chacun représenté par ses oulémas, mouftis ou autres religieux. Nous sommes à l’assemblée de la fondation Mohamed VI du haut conseil des oulémas africains. Un forum de haute facture qui se déroule sur 3 jours à Fès.
D’ailleurs la ville a toujours été dans l’histoire, un centre scientifique et religieux où les chrétiens et musulmans de toute l’Europe sont venus étudier. Une belle leçon d’acceptation de l’autre. Justement ! Cette tolérance intra et inter-religieux est l’objectif même de la mise sur pied de cette assemblée du haut conseil des oulémas africains par la fondation Mohamed VI.
L’ouverture officielle de la rencontre a eu lieu ce vendredi 8 décembre 2017 sous la présidence du ministre des Habous et des affaires islamiques du Maroc, et président délégué de la Fondation, Ahmed Toufiq.
Ce dernier a d’ailleurs fait savoir que « La Fondation Mohammed VI des Ouléma africains est porteuse d’un projet africain au plan religieux et éthique qui procède à des choix authentiques par rapport aux populations des pays concernés ».
La cérémonie s’est ouverte sur des notes de coran récitées par des jeunes de différentes nationalités africaines.
Mme Sall, membre de la délégation de la Guinée Conakry a magnifié l’initiative de ce haut conseil, « Je remercie vraiment le roi Mohamed VI, pour sa clairvoyance et sa vision car c’est grâce à lui que tout cela a pu être possible ».
L’objectif du haut conseil supérieur de la Fondation Mohammed VI des ouléma africains, est, « d’unifier et coordonner les efforts des oulémas musulmans du Maroc et des autres États africains ».
Aujourd’hui face au radicalisme, ces Ouléma comptent promouvoir les valeurs de l’islam tolérant. C’est d’ailleurs ce que nous confirme un membre de la délégation sénégalaise, Abdou Aziz Kébé, professeur des universités et actuellement Commissaire général sénégalais au pèlerinage à la Mecque. Selon le Pr Kébé « certains sont allés très vite en besogne en parlant d’un accroissement de la « menace verte » qui risque de remplacer la menace rouge (communisme) ». Parlant de « menace verte », ces penseurs faisaient allusion au radicalisme violent au nom de la religion musulmane. Mais le Professeur d’arabe pour sa part voit plutôt « un espoir vert », en lieu et place de ce qui est appelé « menace verte », grâce aux principes de paix, d’amour, et de tolérance que prônent les enseignements islamiques.
Venu avec sa délégation, participer à la rencontre, le grand moufti de la République Démocratique du Congo, a également salué l’initiative. Cheikh Abdallah Mangala Luaba, c’est son nom. Il revient sur l’intérêt de cette assemblée. Selon le religieux congolais, « c’est une très bonne opportunité pour les Oulémas africains d’avoir une telle structure qui peut leur permettre de coordonner leurs activités dans un cadre commun africain ».
Pour rappel, c’est en juin 2016 que le roi Mohamed VI a installé les membres du haut conseil supérieur de la Fondation Mohammed VI des oulémas africains. Plus d’un an après sa mise en place, c’est l’heure de faire l’état des lieux et fixer une nouvelle feuille de route. D’où les travaux sur 3 jours, du 8 au dimanche 10 décembre dans la grande salle de conférence de l’hôtel Mariott, de Fès.






