En Egypte, les autorités viennent d’annoncer plusieurs mesures pour améliorer la situation des Droits de l’Homme, pour répondre aux accusations du rapport de l’ONG Human Rights Watch en septembre dernier.
L’organisation internationale de défense des droits de l’homme avait dénoncé le « probable crime contre l’Humanité » que constituait la torture des prisonniers politiques.
Ce jeudi 21 décembre, le procureur général a révélé qu’une enquête est en cours sur les cas de violences révélés par le rapport. C’est un changement de ton sensible au Caire.
Après s’être insurgé contre les accusations biaisées de l’ONG internationale. L’Egypte est souvent accusé de violer les droits de l’Homme. Récemment, elle a été élue mégapole la plus dangereuse pour les femmes.
La justice égyptienne vient de créer une nouvelle unité dédiée à la nouvelle « stratégie nationale pour les droits de l’Homme ». Un service qui est rattaché au procureur général.
Sa mission : enquêter sur les accusations des ONG, mais également recevoir et étudier les plaintes de prisonniers, des familles de détenus ou de la société civile.
Le ministre des Affaires parlementaires, Omar Marwan, promet une évaluation annuelle du travail des autorités égyptiennes. « Nous allons publier chaque année un rapport sur la situation des droits de l’Homme, en détaillant les points positifs et les points négatifs. Parce qu’on a un problème en Egypte avec les rapports qui ne parlent que des aspects négatifs. Donc nous on veut un rapport clair qui expose ce qui ne va pas et ce qui va bien du point de vue des droits de l’Homme. »
Le ministre a également annoncé la nomination de responsables des droits de l’Homme dans chaque gouvernorat pour faire remonter les plaintes locales à l’Etat central.
Selon ce ministre, ce dossier est une des priorités du Président Abdel Fattah Al Sissi qui doit remettre son mandat en jeu dans trois mois.

