Le village pilote du Lac Rose (Dakar) a été honoré par la visite de la reine d’Espagne Letizia Ortiz. La particularité de ce village repose sur le fait que la localité accueille des enfants en difficulté et œuvre dans la réinsertion sociale et professionnelle de ces derniers.
La reine, accompagnée du ministre Angélique Manga (Economie solidaire et Microfinance) et d’une forte délégation, a été accueillie par les dignitaires de la localité ainsi que par le personnel du ’’village pilote’’.
Une visite qui lui a permis durant un tour d’horloge, de prendre connaissance des installations (refuges, dortoirs, salle de classe, restaurant, ateliers) du village pilote.
Loic Treguy, co-fondateur du ‘’village pilote’’ est revenu largement sur l’historique et les différentes activités menées sur le site. « Nous sommes une ONG créée depuis 1994 et nous travaillons pour assurer la réinsertion sociale et professionnelle des enfants en difficulté et des enfants de la rue en particulier » a-t-il expliqué. Avant de renchérir « ce village pilote, mis en place en 2008, est le deuxième de ce genre au Sénégal à côté de celui de Pikine, qui a pour objet de stabiliser les jeunes recueillis avant leur arrivée au lac Rose ».
Un village qui reçoit au-delà des frontières sénégalaises
Loïc Treguy informe que « près de 300 enfants de 3 à 25 ans sont intégralement pris en charge chaque année au centre. Il s’agit d’enfants de la rue, d’enfants confiés par la loi et d’autres placés directement par leurs familles parce qu’ils sont dans des situations précaires », a-t-il précisé.
D’après le co-fondateur, ces enfants qui proviennent du Sénégal et des pays voisins comme la Gambie, le Mali, la Mauritanie, la Guinée, bénéficient d’une alphabétisation pour les familiariser avec la langue française, mais aussi d’un apprentissage de corps de métiers.
« Nous avons 6 ateliers de formation (menuiserie bois, menuiserie métallique, restauration collective, l’électricité, le maraîchage axé sur l’agriculture et la construction de bâtiments), destinés aux jeunes entre 16 et 25 ans dans l’optique de faciliter leur insertion professionnelle ».
En 2017, 35 récipiendaires, ont intégré le monde professionnel, ceci grâce en partie à la collaboration entre le village et les entreprises partenaires, a confié la chargée de la réinsertion Faty Diop
Les plus jeunes, sont après enquête, « retournés auprès de leurs familles à travers une médiation, et font l’objet d’un suivi constant », a confié Loic Treguy.
Des antennes en Europe pour des résultats probants
Le village pilote possède neuf antennes en France et une en Belgique. A en croire les dires de Loïc Treguy, « le but de ces antennes est de montrer que même si c’est un problème sénégalais, si on arrive à faire une synergie effective, qu’importe les frontières, nous pourrions résoudre ce problème ».
Indiquant d’ailleurs, que grâce à ces collaborations, beaucoup de gens venant d’Europe avec un projet, sont constamment hébergés au centre pendant plusieurs jours ou mois, pour aider les jeunes.
A la fin de la visite, les enfants du refuge ont remis un tableau d’art à la Reine après avoir pris avec elle, une photo de famille.

