Le Président togolais, Faure Gnassingbé, annonce depuis Abidjan qu’un dialogue avec l’opposition est en cours de préparation et qu’il pourrait avoir lieu d’ici à quelques semaines. « Quelle que soit la situation, quelles que soient les évolutions, cela doit se terminer par le dialogue et ce dialogue est en cours de préparation. Pour dialoguer il faut être deux, ma seule voix ne suffit pas. Les tractations sont en cours. Je pense que d’ici à quelques semaines ce dialogue pourra s’ouvrir ». Faure Gnassingbé, Président du Togo.
Lomé, comme plusieurs autres villes du Togo sont sujets à des manifestations de l’opposition depuis plusieurs mois déjà. Une marée humaine de partisans de l’opposition déferlant dans les rues, réclament une alternance politique dans un pays dirigé depuis 2005 par le Président Faure.
« La dictature se nourrit du silence et de l’inactivité », pouvait-on lire sur les pancartes.
« Les réformes, c’est des mensonges, on ne les croit plus. Si le peuple est décidé rien ne peut l’arrêter, pas même l’armée. »
Une grande partie de l’opposition togolaise (coalition de cinq partis Cap 2015, le Groupe des six et le Parti National Panafricain -PNP, rejoints par plusieurs partis mineurs), avait décidé de s’unir mercredi pour de grandes marches.
« C’est du jamais vu », a déclaré M. Fabre à l’AFP. « Ce regroupement massif est dû à l’unité des partis d’opposition ».
Le Président ivoirien s’est dit confiant pour le Togo. « Nous souhaitons la paix au Togo. Nous considérons que la paix est indispensable pour le développement économique et social », a déclaré Alassane Ouattara.
L’opposition togolaise se mobilise depuis plusieurs mois pour réclamer des réformes institutionnelles en profondeur et surtout le départ de M. Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005.
Les opposants exigent depuis dix ans le retour à la constitution de 1992 qui prévoit un maximum de deux mandats présidentiels.

