Les Etats-Unis demandent rapidement la tenue du second tour de l’élection présidentielle. L’ambassade du pays de l’Oncle Sam au Libéria qualifie le premier tour de « crédible » alors que ce dernier a été suspendu sine die par la Cour Suprême.
U.S. Embassy Statement on Liberia’s Electoral Processhttps://t.co/z9C7QDBUez
— US Embassy Monrovia (@embassymonrovia) 15 novembre 2017
Le communiqué de l’ambassade américaine appelle au respect des délais constitutionnels prévoyant une transition en janvier entre la présidente Ellen Johnson Sirleaf et son successeur élu.
La Cour Suprême du Libéria a suspendu le premier tour après examen de la plainte déposée Charles Brumskine, arrivé troisième. Brumskine dénonce des fraudes présumées sur le premier tour au cours duquel l’ancien ballon d’or Georges Weah est arrivé en tête suivi du vice-président sortant Joseph Boakai.
« Aucun groupe d’observateurs accrédité libérien, régional ou international n’a estimé que les diverses anomalies constatées (le 10 octobre) traduisaient des problèmes structurels suffisants pour remettre en cause l’intégrité fondamentale du processus électoral », rappelle l’ambassade américaine.
L’ambassade appelle également les deux candidats arrivés en tête du premier tour à se concerter sur des échanges constructifs entre eux et les électeurs. Le sénat, quant à lui a annoncé la mise en place d’une commission pour le règlement rapide du contentieux électoral.
L’imbroglio juridico-électoral fait peser des incertitudes sur la première transition démocratique depuis trois générations dans ce petit pays anglophone d’Afrique de l’Ouest, l’un des plus pauvres au monde, ravagé de 1989 à 2003 par l’une des plus atroces guerres civiles du continent, qui a fait quelques 250.000 morts.

