Les entreprises au Sénégal, doivent fournir davantage d’efforts en matière de traitement équitable entre sexes. A en croire le baromètre, 53% des femmes interrogées jugent que des améliorations doivent être apportées en vue d’assurer « des conditions de travail équitables aux hommes et aux femmes ».
Les résultats de l’étude révèlent que « 53% des femmes interrogées estiment que les entreprises sénégalaises ont des améliorations à apporter pour assurer des conditions de travail équitables aux hommes et aux femmes. 48 % dans l’évolution de carrière et la promotion, 44% dans les conditions de recrutement et 42% dans l’évolution des salaires ».
Malgré ce constat, l’étude illustre néanmoins que « la question de l’égalité des genres est considérée comme importante au Sénégal dans la mesure où 63% des hommes et 58% des femmes estiment que leur entreprise accorde au sujet une importance supérieure à 8 sur 10 », expliquent les auteurs de cette enquête.
Ces derniers précisent que les répondants au baromètre sont constitués de 63,3 % de femmes et de 36,7 % d’hommes. « Parmi les femmes qui ont répondu, 14,5 % sont des dirigeantes, 61 % sont des femmes managers ou cadres et 24% des employées ».
Réalisée par le cabinet « Beautiful Soul », l’étude a été présentée le week-end du 18-19 à Dakar. « Beautiful Soul » est spécialisé dans l’accompagnement au changement des organisations et dans le développement du leadership, en partenariat avec l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique.
L’enquête a été menée auprès de 106 entreprises représentatives. Elle se veut comme « un tableau de bord pour les entreprises du secteur privé qui leur permet de prendre conscience de l’opportunité que représente la diversité en matière de genre pour l’amélioration de leur performance ».
Patricia Sennequier, Fondatrice de « Beautiful Soul », explique qu’« avec ce baromètre, nous voulons fournir un outil pratique aux dirigeants pour leur permettre de créer un environnement propice à l’éclosion de talents, notamment féminins ».
« Les entreprises qui ont une plus grande proportion de femmes dans leurs conseils d’administration et comités de direction sont plus performantes financièrement », fait-elle savoir, avant d’ajouter que sur le continent africain, « celles qui comptent au moins un quart de femmes dans leurs organes dirigeants ont un bénéfice avant intérêts et impôts (EBIT) en moyenne 20% plus élevé que le bénéfice moyen de leur secteur ».
Toutefois, la fondatrice déplore que, « les entreprises panafricaines de référence ne comptent que 14,4% de femmes dans leurs conseils d’administration ».
Le baromètre insiste sur la nécessité pour les entreprises de « répondre aux besoins d’accompagnement qu’expriment les femmes interrogées, dont plus de 55 % (…) considèrent l’accès aux formations et l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle indispensables à l’atteinte de leurs objectifs d’évolution ».

