La chambre criminelle du tribunal de grande instance de Diourbel a condamné un jeune berger à une peine de 20 ans de travaux forcés pour homicide volontaire, le verdict a été rendu lundi.
Moussa Guèye, le procureur de la République, dans son réquisitoire a souligné qu’il est constant que l’accusé a donné plusieurs coups de couteau à la victime. Pour lui, il avait bien l’intention de donner la mort après avoir asséné les coups de couteau et laissé seule la victime se vider de son sang.
Pour comprendre ce qui s’est passé, il faut revenir au 07 octobre 2016. Ce jour-là, l’accusé, qui venait de poignarder une personne, est conduit par son grand frère au poste de police de Ndindy. Conduits par le mis en cause, sur les lieux, les enquêteurs en compagnie des sapeurs-pompiers, découvriront le corps sans vie de la victime qui sera évacuée à l’hôpital Matlaboul Fawzeini de Touba.
Sous les interrogations des enquêteurs, le mis en cause explique que le défunt, qui était victime de vol d’argent, l’avait indexé et passait tout son temps à ternir son image. Il a précisé que c’est le 07 octobre 2016, vers 17 heures, qu’il l’a interpellé pour proférer des menaces de mort à son encontre avant de lui donner deux coups à l’aide d’un bâton.
Légitime défense ?
Selon les arguments de l’accusé, au cours de leur affrontement physique, la victime a par la suite sorti un couteau et l’a poignardé. Il déclare qu’il a réussi à le récupérer et lui administrer un coup.
Maître Serigne Diongue, du conseil de l’accusé a dit de son côté que « c’est de façon fortuite que l’accusé a rencontré la victime ». Il a soutenu que son client « n’avait aucune raison de tuer son ami ».
Après les plaidoyers de toutes les parties prenantes, la chambre criminelle du tribunal de Grande instance de Diourbel l’a condamné à 20 ans de travaux forcés et à payer 2 millions de FCFA, à titre de réparation à la famille de la victime.