Officiellement, les vacances ont pris fin, en ce lundi 9 octobre 2017. Avec le « Ubi Teey Jang Teey », toutes les écoles publiques auraient dues normalement commencer à dispenser des cours en ce jour. Toujours en question, ce concept du président Macky Sall tarde à entrer en vigueur dans certaines écoles publiques du pays. Si ce n’est le problème des inondations, les abris provisoires montés dans les écoles, c’est l’insalubrité. Autant de choses, qui sont un frein au développement de ce concept.
08H à l’école élémentaire «Les Manguiers» sur l’avenue Cheikh Anta Diop. Tous les instituteurs sont présents et prêts à démarrer les cours. «Les enseignants sont dans les dispositions d’appliquer le concept ‘’Ubi tey Jang tey’’, mais ce n’est pas possible pour l’instant, regrette le directeur, Niokhor Diouf. Car, sur les neuf salles de classe de l’école, seules trois sont utilisables. Toutes les autres sont inondées par les eaux de pluie. Nous sommes en train de nettoyer l’école avec nos propres moyens, indique M. Diouf ». Les trois classes disponibles sont bien équipées et prêtes à recevoir les élèves, mais les cours n’ont pas encore commencé.
8H32, l’heure du démarrage des cours est passée, mais les salles de classe sont toujours presque vides. Les apprenants arrivent au compte-gouttes, certains sont accompagnés de leurs parents. Le directeur situe le problème au niveau de l’habitude. « Ils sont habitués à ne pas venir le jour de l’ouverture. D’autres sont toujours en vacances. Dans ces conditions, on ne peut pas appliquer le concept ‘’Ubi tey Jang tey’’. On devait démarrer très tôt le nettoyage et l’équipement des classes», fait-il savoir. Les enseignants de l’école élémentaire ‘Les Manguiers’ ont voulu appliquer le concept ‘’Ubi tey Jang tey’’, mais les conditions ne l’ont pas permis.
« Les parents d’élèves sont mal informés et mal sensibilisés (…) »
A l’école élémentaire, Jaraf Ibra Paye de la Gueule-Tapée, le concept est presque une réalité. Pas de problème d’équipements ni d’inondations des salles. Tous les coins de l’école sont propres et les enseignants ont tous répondu présents. Peu d’absents du côté des élèves. Malgré cela, le concept ‘’Ubi tey Jang tey’’ n’est pas totalement réussi dans cette école. Du fait que de nombreux élèves sont venus sans outils de travail, il était impossible de dispenser correctement un cours. «Les enseignants sont présents, mais c’est comme si le concept était seulement pour eux, remarque M. Faye, instituteur. Les parents d’élèves sont mal informés et mal sensibilisés, ce qui fait que certains élèves sont absents. Et pour appliquer le concept, on se limite à des séances de lecture, de l’explication du programme de l’année, parce que la majorité des élèves n’ont pas de fournitures».
«Ubi tey Jang tey», est bien effectif au collège Abbé Arsène Fridoil, ex-Kleber. Ils ont réussi le pari. Enseignants et élèves étaient tous dans les classes. Aucun manquement n’a été remarqué. L’école est bien nettoyée et les classes bien équipées. L’année scolaire a bien démarré dans cette école. Dans les salles de classe, les ‘’Moi monsieur’’ attirent l’attention des passants. «Donc cette école a commencé à dispenser des cours», constate un passant. Il n’y a pas de problème de sensibilisation ni d’information dans cette école. Les enfants se sont très tôt inscrits. La plupart d’entre eux sont venus avec leurs outils de travail. Déguène Diaw, tenant la main de son petit garçon, trouve ce concept bénéfique. « Je pense que petit à petit, les acteurs réussiront à l’installer dans toutes les écoles du pays. Mais, pour y arriver, il faudra que les autorités administratives fassent en sorte que les conditions soient réunies et surtout, aider les enfants avec les fournitures scolaires. Il faut également profiter des vacances pour réhabiliter les écoles, s’il y a lieu. Là où les unes l’appliquent tant bien que mal, les autres peinent à y arriver.»

