A quelques jours de la rentrée effective des classes, prévue le 9 octobre prochain sur l’ensemble du territoire national, le Syndicat unique et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES) tire la sonnette d’alarme pour une année scolaire apaisée. Malgré la volonté affichée du gouvernement d’instaurer un climat de dialogue avec les syndicats, le SUDES reste toute de même perplexe et dubitatif quant à une année scolaire apaisée.
Le Syndicat unique et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES) prévient l’opinion sur l’éventualité d’une perturbation de l’année scolaire à venir. Face à la presse ce mardi, 03 octobre 2007, les camarades d’Amadou Diaouné ont listé deux principaux obstacles quant à l’instauration d’une année scolaire 2017-2018 apaisée.
Premièrement, le SUDES pointe du doigt l’Etat du Sénégal qui veut construire la paix dans l’espace scolaire en vue de prévenir les crises en s’inscrivant dans une démarche d’exclusion d’une frange importante des acteurs de l’école ; cela en faisant une mauvaise lecture des résultats issus des élections de représentativité.
Deuxièmement, le SUDES de s’insurger suite aux lenteurs administratives notées, qui continuent de pénaliser des milliers d’enseignants dans leur reclassement, intégration, validation, et mise en solde entre autres. Le blocage des prêts pour les enseignants demeure aussi un point d’achoppement.
Sur ce, le SUDES de mettre en garde l’Etat en décidant d’exclure prés de 57% des acteurs de l’école en traitant avec seulement 43%.
Le second point d’achoppement qui risque d’installer un climat délétère au sein de l’école, c’est le non respect des engagements du gouvernement souscrits à Saly. Des revendications qui tournent autour de la matérialisation de ce qui restait des accords de février 2014.
A en croire Amadou Diaouné « le SUDES reste intransigeant quant à la création de conditions favorables pour une année scolaire apaisée. Et, pour cela les responsabilités du gouvernement sont immenses. C’est pourquoi tout en saluant les efforts déployés par les uns et les autres pour le bon déroulement de la prochaine rentrée scolaire, le SUDES demeure perplexe et dubitatif ».
Ainsi au regard de tous ces manquements, le SUDES a fait la proposition au conseil syndical national unitaire de déposer un préavis de grève, le 14 octobre prochain, seul ou en relation avec d’autres syndicats.
Évoquant la question de la célébration de la Journée dédiée aux enseignantes et enseignants, le SUDES fustige l’immixtion de l’Etat dans les questions syndicales et l’ostracisme du ministre de l’Education nationale à l’égard des syndicats dits non représentatifs, cela en violation flagrante de l’esprit qui a présidé à l’institutionnalisation de cette journée par la communauté internationale.
Selon Amadou Diaouné « cette journée a toujours été organisée par les enseignants sans l’immixtion de l’Etat. Et sur ce point le SUDES dénonce avec vigueur l’exclusion d’une frange importante du corps des enseignants de cette journée », a-t-il dénoncé.
Auparavant, le SUDES a présenté ses condoléances à la nation, suite au rappel à Dieu du khalife général des Tidiane Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine.

