Ce jeudi 12 octobre, les Etats-Unis ont annoncé, leur retrait de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Ils accusent l’institution d’être « anti-israélienne ». Par contre, les Etats-Unis conserveront un statut d’observateur, a précisé le Département d’Etat, en lieu et place de leur représentation à l’agence onusienne basée à Paris.
Sans attendre, la directrice générale de l’organisation Irina Bokova a réagi dans un communiqué, regrettant « profondément » la décision américaine, et se disant « convaincue » que ses missions « répondent aux préoccupations du peuple américain » :
« L’universalité est essentielle à la mission de l’UNESCO pour construire la paix et la sécurité internationales face à la haine et à la violence, par la défense des droits de l’Homme et de la dignité humaine. »
En 2011, sous le règne du Président Obama, les Etats-Unis avaient annoncé la suspension de leur contribution financière lors de la 36e session de la Conférence générale de l’organisation, en raison de l’admission de l’Autorité palestinienne en tant que membre à part entière de l’organisation. Ce qui équivaut à une réduction de 20% du budget de l’UNESCO.
Ce n’est pas une première pour les Etats-Unis. En effet, il faut remonter au 31 décembre 1984, date à laquelle les Etats-Unis quittaient l’UNESCO, une organisation dépendant des Nations Unies et réunissant 190 membre. A l’époque, la guerre froide battait son plein, et l’UNESCO était pointée du doigt par les républicains américains comme une institution trop lourde, trop administrative, trop politisée et surtout trop ‘’communiste’’. Un qualificatif jugé ‘’gros mot’’ par Ronald Reagan, Président américain à l’époque.
Ce nouveau retrait annoncé des américains ne sera effectif qu’à compter du 31 décembre 2018, conformément aux statuts de l’UNESCO.

