De Youssouf DIMMA, Ziguinchor
Les scènes de persécution des populations Rohingyas en Birmanie continuent de faire réagir les sénégalais. Ce vendredi 29 septembre 2017, ce sont les populations de Ziguinchor, notamment musulmanes, qui sont montées au créneau en organisant un sit-in à la place de Gao pour s’insurger contre leurs conditions d’existence ponctuées par des massacres tous azimuts.
Dans la déclaration lue à la place de Gao, les manifestants organisés au sein de la Coordination des Associations Islamiques et des familles religieuses de Ziguinchor, ont estimé que dans le traitement du cas des Rohingyas, cela semblait « dévoiler au grand jour la politique du deux poids deux mesures dans la défense des droits humains et de la justice universelle ».
Pour leur porte-parole, Guène Faye, « depuis 25 août 2017, la situation des Rohingyas, minorité musulmane de l’ouest de la Birmanie, considérée par l’ONU comme « l’une des plus persécutées au monde », s’est aggravée encore. »
Ils ont déclaré que « l’armée birmane, aidée par des milices bouddhistes locales, a sonné l’éradication de ce peuple considéré par les autorités birmanes comme étant apatride. Violés, traqués, tués, leurs villages incendiés, des centaines de milliers de pauvres gens, sans eau, sans nourriture, bravant la pluie et les nombreux obstacles naturels, ont été obligés de fuir au Bangladesh pour tenter d’y trouver asile dans des camps de misère déjà surpeuplés. »
Pour eux, « depuis les 25 août 2017, plus de 6334 musulmans tués, 8349 blessés, 500 femmes violées 103 villages brulés, 250 mosquées détruites et plus d’un demi-million de personnes ont été déplacées ; au point que l’ONU, par la voix de son secrétaire général parle de « nettoyage ethnique ». »
La coordination des Associations Islamiques et des familles religieuse de Ziguinchor a par conséquent « condamné avec la dernière énergie les atteintes aux droits humains perpétrées sur les musulmans Rohingyas en Birmanie avant d’appeler la communauté internationale et les pays membres de l’organisation de la coopération islamique à agir fermement et à entreprendre, sans délais, les mesures contraignantes nécessaires pour stopper le génocide sur ces populations innocentes ».
Et de conclure : « nous exigeons que L’ONU prenne ses responsabilités afin de garantir le retour des Rohingyas dans leur pays ainsi bénéficier de leur droit de vivre dans un environnement de paix et de sécurité. »