De Youssouf DIMMA, Ziguinchor
Un fromager d’une hauteur de plusieurs dizaines de mètres s’est écrasé ce lundi 21 août, à Ziguinchor, sur une maison occasionnant d’importants dégâts matériels. L’incident est survenu à la cité Peulh, au quartier Kandialang, situé à la périphérie sud de la ville de Ziguinchor. Aucune perte en vie humaine n’a été déplorée. Aucun blessé n’a non plus été enregistré.

En effet, selon Bourama Sadio, le propriétaire de la maison, « l’accident est survenu pendant les fortes pluies accompagnées de vents violents qui ont arrosé notre ville des heures durant ». Pour lui, « j’étais absent de la maison avec presque l’ensemble des 8 autres membres de ma famille, mais c’est mon jeune frère qui était resté à la maison ».
Pour Siaka Sadio, justement, « cela s’est produit vers 10 heures ». A l’en croire, « si j’ai échappé au drame, c’est parce que j’avais faim et que j’étais sorti de la maison pour chercher de quoi me mettre sous la dent, j’ai juste marché 10 mètres avant d’entendre un bruit terrifiant derrière moi, c’était le fromager qui était tombé sur notre bâtiment, écrasant absolument tout sur le coup. »
Ousmane Biaye, l’un des bûcherons qui ont découpé le fromager après l’incident, a déclaré qu’il mesurait « au moins 50 mètres de hauteur ».
Le propriétaire de la maison a expliqué que « tous les 2 lits, toutes les 2 tables et toutes les 2 chaises plastiques ont été cassés, seule la coiffeuse de ma femme a échappé à la violence du choc puisqu’elle n’a été touchée par aucune branche du fromager ».

Bourama Sadio a ajouté avoir saisi le chef de quartier pour qu’une « déclaration du sinistre soit déposée à la mairie de Ziguinchor ». Il compte ainsi bénéficier de l’ « appui de la municipalité en vivres pour nourrir ma famille et en matériels pour reconstruire ma maison que j’ai construite en 1999 et que j’occupe depuis 2011 ».
Actuellement, c’est la solidarité agissante des populations de ce quartier démuni qui accompagne la famille Sadio, en partageant notamment « leurs petits déjeuners, leurs déjeuners et leurs dîners avec nous ».
Bourama Sadio n’a pas manqué de lancer, toutefois, « un appel en direction de toutes les bonnes volontés de la région et du pays et même d’ailleurs pour une aide, afin que je puisse reconstruire ma maison ».
A l’en croire, « en tant que ferrailleur de formation, le temps sera trop long pour moi, en cette période hivernale, de vouloir travailler sur un chantier et de recommencer de construire ma maison qui est détruite à plus de 95% ; ma famille n’a nulle part où aller ».

Il faut dire que dans ce même quartier, le puits qui sert d’approvisionnement en eau potable à tout le quartier s’est aussi affaissé, sans oublier d’autres maisons dont les murs se sont effondrés à cause des précipitations et des vents violents.

