Le désert du Sahara est en passe de devenir un tombeau à ciel ouvert pour les migrants. En effet, près de 44 migrants ont été retrouvés morts dans le désert, au nord du Niger. Ils tentaient de rejoindre la Libye pour pouvoir prendre des embarcations qui les achemineront en Europe.
Selon une source sécuritaire interrogée par l’AFP « ces migrants subsahariens, dont des femmes et des bébés, sont morts de soif car leur véhicule est tombé en panne ». Agadez, situé au Nord du Niger, est devenu une zone de transit pour les migrants de la région. Ce qui a entraîné un foisonnement de trafiquants d’êtres humains qui n’hésitent pas à abandonner les migrants en plein désert. Niamey a d’ailleurs voté en 2015 une loi très sévère qui condamne leurs crimes à des peines allant jusqu’à 30 ans de prison.
L’Organisation Internationale pour la Migration (OIM) avait lancé une campagne d’information sur les risques qui existent sur les routes empruntées par les migrants. Cette campagne dénommée Aware migrants a été lancé dans les principaux pays d’origine des migrants. Ces actions ont quand-même permis d’observer une baisse du trafic de migrants dans la zone.
Début Mai, huit migrants nigériens dont cinq enfants avaient été retrouvés morts dans le désert nigérien alors qu’ils tentaient de se rendre en Algérie. Une quarantaine de migrants avait pu être secourus, ils avaient été abandonnés en plein désert par leur passeur.
L’Italie et l’Allemagne ont récemment réclamé l’ouverture d’une mission de l’Union Européenne à la frontière nigéro-libyenne afin de lutter contre l’immigration clandestine vers l’Europe.

