De Babatounde ABIMBOLA
Après l’élection d’Emmanuel Macron à la présidentielle en France avec 65,1 % des voix, face à son challenger Marine Lepen, candidate du Front National(FN), accréditée avec 34,9%. Des réactions sur le continent africain n’ont pas tardé, notamment en Afrique francophone. Les présidents sénégalais Macky Sall et Guinéen Alpha CONDE, font figures des premières personnalités à manifester leurs enchantements et à adresser leurs félicitations au nouvel homme fort de l’Elysée. Cette actualité saillante qui a fait les choux gras de la presse ce lundi matin au Sénégal, n’a pas laissé indifférent bon nombre de citoyens lambda.
Quand on demande l’avis d’un citoyen sénégalais sur l’élection présidentielle française, les opinions varient d’une personne à l’autre.
Sous les manguiers nichés devant les locaux du Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’information, (Cesti), Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Mamadou, étudiant en troisième année au département de lettres modernes est assis sur l’une des bancs installés dans le jardin. Ecouteurs aux oreilles, et tête baissée sur son entrain de réviser ses cours, l’étudiant suit de près l’actualité de l’autre côté de la France « J’apprécie l’élection de Macron. C’est un vote de la raison que les français ont fait ». Avant de préciser que la politique de Marine serait un obstacle pour la mondialisation. Mais Aliou, son vis-à-vis, intéressé par le débat , lâche : « C’est vrai que l’élection d’Emmanuel Macron réjouit plus d’un. Mais rien ne va pratiquement changer dans le système. Sauf que nos frères qui sont en France ne seront pas menacé de quitter à la va-vite», ironise l’étudiant en master1 en sciences naturelles.
A quelques mètres de là, sur l’avenue Cheikh Anta Diop, Omar dans son véhicule taxi attend l’un de ses clients. L’air jovial, il répond qu’il est très content d’apprendre l’élection d’Emmanuel Macron. Dans un français tropicalisé, il explique qu’il a un de ses cousins en France qui lui envoie de temps en temps quelques liasses de billets. « On avait tous peur, parce qu’on se dit qu’il va revenir à la maison si Marine Lepen l’emportait, alors que tout le monde sait qu’au Sénégal la vie est un peu dure», avance –t-il.
Devant, de l’autre côté de la chaussée, sous l’arbre où attendent les usagers des bus ‘’TATA’’, non loin de la paroisse universitaire Saint Dominique, Ousmane la vingtaine est vendeur de café Touba. Un café très prisé au Sénégal. L’air sérieux, l’actualité internationale encore moins les élections en France ne sont pas ses affaires. Il soutient présenter les relents d’un patriote en ces termes « La France est là-bas, le Sénégal est ici. Si les élections sont organisées au Sénégal, je vais voter, mais en France, ce n’est pas mon problème »,réagit-il.

									 
					