De Youssouf DIMMA, Teranganews Ziguinchor
Marche régionale des agents de santé membres de l’Alliance «And Guesseum» à Ziguinchor ce jeudi 18 juillet. Ils ont arboré, par dizaines, des brassards rouges, porté des Tee-shirts et autres casquettes de la même couleur pour descendre dans les rues de la capitale régionale afin de dénoncer un certain nombre de faits et gestes de l’Etat et/ou de ses représentations locales.
Si l’on croit les explications d’Ousmane Mbaye, président de l’Alliance «And Guesseum» de la région de Ziguinchor « nous battons le macadam d’abord en soutien à nos collègues contractuels victimes de l’application des textes portant réduction de moitié des clefs de répartition des ressources, ils se sont retrouvés du jour au lendemain deux plus pauvres rien qu’en appliquant ces textes au sens où là où ils gagnaient 40%, ils se retrouvent maintenant avec 20%, nous trouvons cela vraiment injuste ».
Pour lui, le deuxième point de revendication à l’origine de leur marche est «la panne du scanner de l’hôpital régional (qui) pousse les patients à se rendre à l’hôpital régional de Kolda là où l’hôpital de la Paix de Ziguinchor aurait dû être doté d’un scanner ; nous pensons que les deux hôpitaux sont d’égale dignité et que les populations de la région de Ziguinchor méritent plus que cela».
Le troisième point de leur revendication porte sur «l’érection du centre de santé de Bignona en hôpital de niveau supérieur avec toute la dignité que cela requiert, surtout l’ouverture du laboratoire de cette structure de santé et de son bloc opératoire ; en effet, avec la fermeture du laboratoire de l’hôpital régional pendant l’hivernage, les malades se dirigent vers le laboratoire de l’hôpital de la paix qui devient débordé, or des patients auraient pu simplement s’arrêter à Bignona pour les mêmes soins».
A l’en croire, «notre quatrième point de dénonciation est le sort des contractuels du ministère de la santé en service à Diouloulou, qui ont signé leurs contrats avec le ministère de la santé mais qui ont été affectés de manière injuste par l’autorité locale et que rien ne justifie».
Les marcheurs scandaient des slogans hostiles à l’autorité ; ils portaient aussi des pancartes sur lesquelles nous pouvons lire des inscriptions à l’image de : «départ du médecin-chef de Diouloulou», «rendre fonctionnel le bloc opératoire du CHRZ », «non aux affectations arbitraires », «dotation d’un scanner à l’hôpital de la paix», « ouverture du bloc opératoire de Bignona», «révision des textes des CDS», «recrutement des communautaires par la fonction publique locale », etc.