Un mystérieux foyer de fièvre hémorragique virale a été détecté dans la ville de Jinka, au sud de l’Éthiopie, causant la mort de six personnes, dont deux soignants. L’information a été confirmée par l’Institut éthiopien de santé publique (EPHI), qui a enregistré huit cas suspectés depuis le 12 novembre.
Selon les autorités sanitaires, des échantillons biologiques ont été acheminés vers le laboratoire national de référence afin d’identifier l’agent pathogène en cause. Les analyses sont encore en cours, et l’origine exacte de l’infection demeure pour l’instant inconnue. Parallèlement, des équipes d’investigation ont été dépêchées dans la communauté pour détecter d’éventuels cas supplémentaires et déterminer l’étendue de la propagation.
Le journal d’Africa News souligne que les fièvres hémorragiques virales regroupent plusieurs maladies graves telles qu’Ebola, Marburg, la fièvre de Lassa ou encore la fièvre de Crimée-Congo, toutes déjà observées en Afrique. Cette situation soulève donc une vive inquiétude chez les spécialistes.
En déplacement à Londres, le directeur général de Africa CDC, le Dr Jean Kaseya, a salué la réactivité des autorités éthiopiennes. Il a assuré que son organisation travaillait aux côtés du gouvernement pour renforcer les capacités de réponse et suivre l’évolution du foyer. Lors de son point de presse hebdomadaire, il a rappelé l’importance d’une mobilisation rapide pour éviter une propagation plus large.
De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé l’envoi de 11 experts afin de soutenir les autorités locales dans les investigations et dans la gestion de l’épidémie. Des équipes d’intervention d’urgence ont déjà été déployées à Jinka.
L’Éthiopie reste en alerte, tandis qu’Africa CDC et l’OMS promettent de publier de nouvelles informations dès que les analyses permettront d’identifier le virus responsable.
Genèse MOUKAHA

