Moyen de transport en commun venu d’Europe, le car rapide version sénégalaise bariolé et gribouillé de bout en bout est devenue avec le temps la carte postale de la capitale Dakar et assure une mobilité à un prix très abordable.
Avec deux couleurs uniques, le bleu et le jaune, le car rapide dégage une extravagance mais très prisé par les dakarois en particulier. On le retrouve principalement à Dakar et à Saint-Louis. Pourtant pas très confortable, le car rapide demeure le principal moyen de transport à Dakar. Ils désertent presque toutes les artères de la capitale sénégalaise, à un prix accessible à tous. Tout le monde s’y colle : jeunes, moins jeunes, vieux, hommes, femmes et enfants.
Venu d’Europe dans les années 1975-1976, le « car rapide » est à l’origine un véhicule de transports de marchandises. Au Sénégal avec l’ingéniosité des tôliers, il a été transformé en voiture de transport en commun depuis plusieurs décennies.
Selon le secrétaire général du garage des « cars rapides » Socé Ndao, « les cars rapide sont des voitures qui, au-delà des concessionnaires, aide des personnes qui y trouvent tous leurs comptes ».
A part chauffeur, apprentis, il y a les rabatteurs éparpillés à travers les artères de Dakar. Beaucoup de personnes gravitent autour de ce business. Il y a les laveurs, les tôliers, les mécaniciens, les vendeurs entre autres.
Chauffeur de car rapide depuis 2009 après huit ans d’apprentissage, « je n’ai pas encore vu un chauffeur qui n’est pas passé par cette étape, dit-il avant de continuer. Je veux dire l’apprentissage. J’ai étais apprenti depuis 2002. Je me rappelle, j’avais environ 13 ans. Mon père m’avait envoyé pour apprendre ce métier. Je remercie le seigneur, juste après 7 ans, je suis devenu chauffeur « , nous confie Ousmane Pouye avec fierté.
Ousmane Pouye travaille avec empressement pour assurer le versement quotidien ce qui explique son empressement, « ce car devant moi risque de ramasser tous les passagers, alors je veux faire le plein avant l’arrivée. J’attend le moment opportun pour le dépasser », déclare Ousmane .
Le « carapide » symbole de Dakar
Dans l’histoire du transport du Sénégal, on ne peut parler de moyen de transport, sans citer les « cars rapides », qui depuis des décennies font partie du quotidien des sénégalais . »Je suis de la générations de 2000, mais il y’a eu plusieurs générations avant moi. Même avec l’arrivée des bus Tata, beaucoup pensaient qu’on allait sombrés dans une crise totale. Mais vous voyez on continue toujours à briller. C’est peut être une bénédiction », allègue-t-il avec le sourire sur les lèvres.
Les prix sont à portés de bourse
Pour quelques centaines de francs CFA, les clients prennent d’assaut ces cars rapides, c’est le cas de Maguette Niang tailleur le car rapide permet d’économiser car le prix est moins couteux, « ah c’est moins cher, j’habite Ouakam. Et l’arrêt n’est pas trop loin de chez moi. Mon transport quotidien est 300 FCFA grâce aux « cars rapide », confie M Niang.
Le Sénégal en miniature, le car rapide est aussi un endroit pour échanger sur l’actualité du pays et les palabres et tout autres sujets qui font jaser les chaumières, d’où l’invite du chauffeur , « il faut fréquenter les cars rapides ».
Toutefois, ces véhicules atypiques seront bientôt retirés de la circulation si on en croit le chef de l’Etat qui a annoncé mardi lors du Conseil présidentiel pour la relance de l’économie sa volonté de moderniser le transports en commun. « Un véhicule qui a plus de 40 ans ne doit plus transporter des personnes », a déclaré, hier, Macky Sall qui présidait le conseil présidentiel sur la relance de l’économie à Diamniadio.

