Un laboratoire français lance un essai clinique pour soulager des patients affectés par le covid-19 à partir de l’hémoglobine de l’arénicole. Le sang de ce ver marin présente peut acheminer 40 fois plus d’oxygène que le sang humain.Il servirait de « respirateur moléculaire ».
En France, dix malades du Covid-19 vont se voir administrer une solution issue du sang de ver marin dans le cadre d’un essai clinique. « On a obtenu les deux feux verts administratifs pour pouvoir commencer », a annoncé samedi 4 avril le docteur Franck Zal, à la tête de la société bretonne Hemarina, à l’origine du produit.
Destiné à des patients affectés par le Syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA), la solution à administrer est créée à partir de l’hémoglobine d’un ver marin, mesurant entre 10 et 15 cm, nommé arénicole. Celui-ci présente des globules rouges capables de transporter 40 fois plus d’oxygène que l’hémoglobine des globules rouges humains.
Ce « respirateur moléculaire », dont le projet répond au nom de code de « Monaco », est une « perspective d’espoir pour soulager les réanimations », a commenté le dirigeant de la société Hermarina.
« Dans un premier temps, on aura un test de safety (sécurité) et d’efficacité pour pouvoir voir un signe d’oxygénation pour des personnes qui vont tomber vers la réanimation », a précisé le patron d’Hemarina. Il s’agit « d’éviter, de tenter d’éviter, que les patients arrivent trop vite en réanimation ».
« On voudrait que la recherche soit open source, que les data (données) soient publiées et ouvertes à la communauté internationale », a souligné le docteur Franck Zal sur Rfi