Le ministre de l’Economie des Finances et du Plan a confirmé ce mardi l’existence de tensions budgétaires évaluées à prés de 115 milliards de CFA par le Fonds monétaire internationale dernièrement. Des tensions budgétaires remises sur la table par la Banque mondiale ais pour l’argentier de l’Etat « c’est un mal pour un bien », a-t-il reconnu.
Le ministre sénégalais des Finances, Amadou Ba, s’est expliqué ce mardi, sur les tensions budgétaires auxquelles le gouvernement est actuellement confronté. Mais Amadou Ba se veut clair, « c’est la conséquence du choix du gouvernement d’injecter des milliards dans le secteur de l’Energie pour empêcher une hausse du prix de l’électricité ou encore du carburant, a indiqué le ministre, avant d’ajouter que, « c’est aussi un engagement du chef de l’Etat de faire de 2018 une année sociale ».
Répondant sur les inquiétudes de la Banque mondiale sur les tensions budgétaires, l’argentier de l’Etat justifie cette situation par les fluctuations du prix du baril de pétrole.
« Les prix, le carburant et tout ce qui est produits pétroliers représente 20% de nos recettes », a dit M. Ba. Hors depuis 1 an, voire 1 an et demi, les cours mondiaux se sont nettement dépréciés. Ou bien on décide de répercuter tout sur le prix à la pompe, on se fera de l’argent et on financera l’ensemble de nos projets, ou on bloque les prix comme l’a voulu le président de la République, et cela entraîne quelques difficultés ».
Amadou Ba de poursuivre ses explications de cette situation, « c’est autant de ressources qui sont prélevées dans d’autres secteurs. C’est cela la vérité. Maintenant c’est un choix. Ou bien on décide d’augmenter les prix et ce sont les sénégalais les plus faibles qui vont souffrir, ou bien on serre, le temps d’ajuster tout cela et effectivement on se retrouve avec certaines difficulté qui sont passagères qui sont des difficultés voulues ».