Dans le détail et selon les prévisions, le déficit budgétaire devrait se dégrader d’environ 2,2 points de pourcentage passant de 537,4 milliards en 2019 (3,9% du Pib) à 872,7 milliards en 2020 (6,1% du Pib). Cette détérioration, imputable aux impacts de la crise sanitaire liée à la propagation de la Covid-19, devrait déteindre sur les différents agrégats budgétaires en termes de mobilisation des recettes intérieures et d’accroissement des charges publiques.
Ainsi pour atténuer les effets de ce choc, le chef de l’Etat a en outre décidé de la création d’un comité de croissance et de veille économique, du fonds Force Covid-19 d’un montant de 1 000 milliards F Cfa, ainsi que de l’élaboration du Programme de résilience économique et sociale (Pres). Les recettes, qui regroupent l’ensemble des ressources au sens du Manuel stratégique de finances publiques 2001, sont projetées à 3 008,4 milliards, soit en hausse de 7,9% reflétant surtout la forte progression attendue des dons et appuis budgétaires (+131,8%), atténuée cependant par le repli des prévisions de recouvrement de recettes budgétaires, notamment fiscales (- 2,3%).
Les recettes sont composées de recettes fiscales pour 2 355,3 milliards, des autres recettes pour 120,7 milliards et des dons pour un montant projeté à 520,6 milliards fcfa. En 2020, les dépenses sont programmées à hauteur de 3 881,1 milliards en hausse de 554,5 milliards, soit une variation relative de 16,7% comparativement à 2019. Elles sont constituées des charges programmées à 3 097,9 milliards et des acquisitions d’actifs non financiers projetées à 783,2 milliards. Les charges devraient progresser de 411,7 milliards, soit une hausse de 15,3%, expliquée, notamment «par le relèvement significatif des dons courants sous forme de transferts afin d’appuyer les différents secteurs et populations les plus impactés par la pandémie», souligne le document.