De Adama Séne correspondant Teranganews à Saint-Louis
Une puissante sono à fond, dégoulinant de sueurs, pancartes en l’air avec des slogans tres hostiles à la société Sen Eau, les daganois ont lancé un message fort aux autorités pour se faire entendre. Assoiffées depuis des mois par la société de distribution de l’eau Sen’Eau par de fréquentes et longues coupures d’eau, les populations de Dagana sont descendues ce samedi dans les rues de la ville pour crier leur ras-le-bol. Arborant des brassards rouges, vieux, jeunes, hommes et femmes de toutes catégories socioprofessionnelles de la capitale du Walo ont répondu massivement à l’appel du mouvement de defense des intérêts de Dagana pour dénoncer la situation. A en croire le porte-parole du jour, trop c’est trop car l’eau ne coule plus régulièrement dans les robinets depuis belle lurette.
« Nous en avons marre de cette injustice sociale. Dagana ne peut être traversé par le fleuve et souffrir pour boire. Cela est injuste et inexplicable. Nous ne pouvons plus dormir tranquillement. Nos femmes et nos mamans se réveillent à des heures tardives dans la nuit pour puiser. Malgré tout, la Sen’Eau continue de bombarder les populations de factures très salées. Maintenant ce que nous exigeons de la société de distribution d’eau, c’est une fourniture correcte sans quoi la bataille connaîtra une intensification et il n’est pas à écarter le non paiement des prochaines factures d’eau si des solutions urgentes et durables ne sont pas trouvées », a martelé Ayballa Sakho.
Très remonté contre Sen’Eau, le coordonnateur du mouvement de regretter qu’en 2020 que des populations du Walo se battent encore pour avoir de l’eau de boisson et de cuisson. » C’est admissible et regrettable que les autorités n’aient pas anticipé sur cette situation de pénurie chronique d’eau à Dagana. Avec une vision sérieuse, on devait dépasser depuis longtemps ces coupures et s’occuper de choses plus importantes. Nous rappelons aux autorités et à la direction de la Sen’Eau que la marche n’est que le début du commencement de la lutte. Si cette dernière ne respecte pas sa part du contrat en nous donnant de l’eau quantitativement qualitativement, on paasera à la vitesse supérieure sans état d’âme » a-t-il signalé.