Adama SENE correspondant Teranganews à Saint Louis
Las des nombreuses promesses jamais tenues par les autorités pour améliorer leur cadre de vie, les jeunes du quartier Tableau Walo de Pikine ont pacifiquement manifesté leur mécontentement avec des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « canalisation mal faite », » Tableau Walo, quartier oublié « . « Nous souffrons de l’insalubrité et de l’insécurité « , entre autres doléances. Les populations sorties en masse pour un investissement humain du quartier, ont fustigé avec la dernière énergie l’oubli volontaire dont elles sont victimes de la part des autorités municipales. A en croire le porte-parole des jeunes, la configuration du populeux quartier de Tableau Walo méritait un meilleur sort. «
Dans les différents projets et programmes d’amélioration de cadre de vie déroulés dans la commune, notre localité n’ en a bénéficié aucun. Sinon des promesses qui sont toujours restées vaines depuis 2012. Pourtant Tableau Walo abrite 3 mosquées dont chacune compte à son sein une daraa de centaines de petits enfants et un poste de santé. Malheureusement toutes ces infrastructures publiques ne sont plus fréquentables à cause de l’insalubrité débordante et des eaux usées qui décorent les lieux. Aujourd’hui il est plus facile aux populations d’attraper des maladies au poste de santé et que d’ y sortir guéris parce que la devanture et les alentours de la structure sanitaire sont annuellement occupés par des eaux usées et nauséabondes. Conséquence de canalisations mal faites et mal entretenues. Cette situation catastrophique est à déplorer, raison pour laquelle nous invitons les autorités municipales à corriger l’injustice imposée aux populations de Tableau Walo « , a râlé Mouhamadou Lamine Boye. Avant de poursuivre que malgré l’oubli manifeste dont sont victimes les populations de Tableau Walo, elles tentent avec les moyens du bord et l’engagement de jeunes dévoués à la cause de leur localité à se prendre en charge le nettoyage de leur quartier surtout en ce moment de COVID-19.
Pour son camarade de lutte, Elimane Ndiaye , leur quartier n’intéresse les politiciens qu’en période électorale, pour venir y pêcher des voix. » Nos souffrances sont là. Depuis des années on appelle à l’aide mais aucune autorité politique ou administrative n’a réagi à part le Pastef qui nous a offert du matériel de nettoiement. Pourtant on pouvait bien faire comme les jeunes des autres localités en barrant les routes ou en brûlant des pneus pour se faire entendre. Mais que le maire et son équipe comprennent que les populations sont déterminées à redresser la barre et améliorer leur cadre de vie avec ou sans leur assistance », a-t-il martelé.