De Amédine FAYE, correspondant Téranga News à Tambacounda
Dix (10) tours d’horloge c’est le temps qu’a pris la première audience de la session 2020 de la chambre criminelle de Tambacounda qui a démarré ce mercredi 24 juin 2020.
Seule affaire jugée pour ce premier jour: les affrontements pré-électoraux (à la dernière présidentielle) entre éléments du Pur et militants de Benno Bokk Yakar causant la mort du jeune tailleur Ibou Diop.
13 prévenus étaient poursuivis pour détention illégale d’armes blanches, 11 d’entre eux pour coups et blessures volontaires (en plus de la détention illégale d’armes blanches). Tandis que deux d’entre eux, à savoir Mamadou Ndiaye et Ousmane Sidibé, en plus des deux infractions précédentes, sont poursuivis pour meurtre du jeune Ibou Diop.
Dans son réquisitoire, le procureur de la république Demba Traoré a requis la réclusion criminelle à perpétuité pour Mamadou Ndiaye qu’il a reconnu coupable des 3 faits, notamment de meurtre du jeune tailleur.
Quant à Ousmane Sidibé, le procureur Traoré dit avoir des difficultés pour déterminer son implication dans ce meurtre, avant de demander son acquittement. Cependant, la peine de 2 ans dont 6 mois ferme, c’est ce qu’il requiert contre Ousmane Sidibé et les autres prévenus reconnus coupables de détention illégale d’armes blanches et de coups et blessures volontaires.
Au nombre de quatre, les avocats de la défense ont demandé l’acquittement de leurs clients, particulièrement pour le fait de meurtre. Selon eux, personne dans cette affaire n’est en mesure d’identifier le véritable meurtrier du jeune tailleur Ibou Diop, du fait que tous les éléments de la garde rapprochée du PUR étaient encagoulés le jour des faits.
« On n’a aucune preuve objective quant à la culpabilité de Mamadou Ndiaye », soutient Me Théophile Kayossi, avocat de Moustapha Ndiaye.
Rappeler que « sur le corps de Ibrahima Diop, quatre plaies provoquées par arme blanche dont une thoracique postérieure gauche pénétrante d’énviron 04 centimètres, et ayant provoqué un hémothorax de grande abondance par atteinte du poumon. Le médecin concluait à une mort par hémorragie interne suite à une plaie pénétrante postérieure du thorax par arme blanche », avait révélé le certificat de genre de mort.
L’affaire est mise en délibéré jusqu’au 2 juillet. 11 des 13 prévenus avaient bénéficié d’une liberté provisoire.