L’ex-Directeur général de l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES), Jean Paul Dias approuve la nomination d’Amadou Lamine Dieng, celle-là même qui a suscité plusieurs révoltes du côté des syndicalistes,se déclare incompétent sur le mode de désignation par décret présidentiel. En effet, la nomination survenue lors du dernier Conseil des ministres tenu mercredi dernier, a amener une véritable guerre. Dias-père, qui soutient la décision du chef de l’Etat,propose de revoir le règlement intérieur de l’Institution pour une reprise en main de l’Etat.
« Je suis en phase avec le décret, se démarque Dias-père. Maintenant du point de vue de la forme, la nomination du Directeur général de l’IPRES ne passe pas par un décret. Mais, je pense qu’il faut modifier ces textes. Par cette affaire-là, l’Etat devrait reprendre la main, et il faudrait qu’à l’avenir, le Dg soit nommé par décret en Conseil des ministres. »
De son point de vue, ce directeur« devrait même disposer d’un rang officiel. Il y a beaucoup d’argent à l’IPRES, qui doit avoir en réserve quelque chose qui tourne autour de 100 milliards F CFA. C’est énorme. Lorsqu’il y a 300 millions qui disparaissent dans la nature, je mets au défi n’importe quel auditeur quelle que soit sa compétence pointue en comptabilité pour retrouver ça. C’est très difficile. »
Jean Paul Dias propose la nécessité de faire un audit. « Il n’y a pas d’inspection. Je ne me souviens pas (d’une mission) de l’Inspection générale d’Etat (IGE) à l’IPRES. Même si ce n’est pas l’IGE qui devrait être compétente, au moins la Cour des comptes devrait pouvoir inspecter. L’Etat ne contrôle pas l’IPRES. La tutelle financière, c’est le ministère des Finances mais il n’exerce aucun contrôle réel à l’IPRES. »
Et pour rappel une réunion de crise a été convoquée par le Conseil d’administration de l’IPRES, ce mercredi 9 octobre.