De Alioune Badara Sall, Correspondant TerangaNews à Rufisque
Dans le cadre d’une mission conjointe de vérification de l’opérationnalité des blocs opératoires et des maternités au niveau des structures de santé de la région, le médecin chef de région, accompagné de l’adjoint au gouverneur de la région de Dakar, a effectué une visite des centres de santé de Diamniadio et Rufisque.
L’objectif étant de répondre aux besoins des femmes confrontées à des problèmes liés à la césarienne, le plus souvent à l’origine de la mortalité maternelle.
Après Diamniadio, la délégation a rencontré les agents de santé du district de Rufisque au niveau du centre de santé polyclinique (Hôpital Guédj). Là, les différents chefs de service ont exposé les difficultés auxquelles ils sont confrontés au quotidien dans l’exercice de leurs fonctions.
Après l’exposé des différents chefs de service, le problème évoqué par tous est la vétusté du matériel et/ou son absence.
Concernant le centre de santé polyclinique de Rufisque, les patients qui s’y rendent sont tellement nombreux que le centre a dépassé sa capacité d’accueil. Suffisant pour que le chef du district, Dr Mbaye Thiam, le fasse savoir à la délégation. « Nous n‘avons pas d’anesthésiste. De plus en plus, la structure devient de plus en plus lourde et le comité de santé a commencé à avoir les ailes un peu mouillées. Vous avez vu le bloc opératoire qui a été financé entièrement sur fonds propre, construit et équipé et nous sommes sur le point de construire un deuxième bloc opératoire. Je pense, c’est vrai que la volonté est là mais il est important que les techniciens puissent nous accompagner et que le ministère de la santé également nous accompagne » a plaidé Dr Mbaye Thiam.
Malgré toutes ces difficultés, le centre de santé continue la mutualisation des ressources humaines provenant d’autres structures pour faire face à la mortalité maternelle. Atteint par la vieillesse, le centre de santé polyclinique entend faire dans l’extension avec la construction sur un espace de 1600 m2 une unité d’accueil d’urgence, une unité d’hospitalisation et un poste de transfusion sanguine. Des projets que le centre, par la voix du chef du district, espère avoir le soutien du ministère de la santé et de l’action sociale, la tutelle.
Le centre de santé polyclinique est une structure très visitée avec deux cent cinquante accouchements par mois, quarante évacuations trente –sept césariennes référées ailleurs. D’où le souhait de l’équipe médicale de disposer d’une unité pour la césarienne.
Toutes les réalisations du centre n’ont été possibles qu’avec le soutien du comité de santé qui prend souvent des engagements pour ne pas dire des risques pour subvenir à certains besoins de la structure confrontée à une capacité d’accueil. « Avec des partenaires, on signe des conventions. Ils nous donnent du matériel et on paie par moratoire jusqu’à épuisement. Au niveau de tous les services, on presque tout équipé grâce à nos partenaires privés » a fait savoir Pape Samba Seck, président du comité de santé du centre.
Il a aussi relevé que la structure est confrontée à un problème de personnel avec dix-huit sages et un besoin exprimé d’un anesthésiste qui accompagne le gynécologue, et des infirmiers aussi. Seulement dix-huit sages femmes et des agents de santé communautaire (40) assurent le service médical.
Cette mission de deux jours dans la région de Dakar a pris fin ce vendredi 13 septembre 2019. Elle sera sanctionnée, selon Modou Ndiaye, adjoint au gouverneur de la région de Dakar en charge du développement, d’un rapport dans lequel seront consignés tous les problèmes constatés au niveau des structures de santé visitées. Pour le cas de Rufisque, il s’agira plutôt de requêtes puisque les problèmes notés ne sont pas si difficiles à résoudre.