Alioune Badara Sall Correspondant TerangaNews à Rufisque
Alors que les habitants de Tivaouane peulh s’offusquaient du fait que leurs maisons et bâtiments en construction avaient été démolis par la DSCOS en 2017, le président de la République leur avait promis, lors de la campagne électorale en vue de la présidentielle de leur restituer les terrains d’une superficie qu’ils disent avoir légalement acquises. Sur des documents que les occupants du site détiennent, le site en question a été lotissé depuis le 16 juillet 2016 et concerne le Titre Foncier (TF) numéro 13606 DP. Après cela, le chef de l’Etat leur avait donné 40 hectares à titre compensatoire. Mais, une partie de ces terres avaient été déjà occupées.
C’est là que 20 autres hectares leur avaient été donnés. Ces habitants ont fait savoir ce week-end que le chef de l’Etat a fait volte-face en reprenant les 20 hectares de rallonge qu’il leur avait octroyés à titre compensatoire sur une partie continentale de Sipres et 3,5 hectares attribués à la coopérative de la Primature. Les victimes des démolitions de Tivaouane Peulh ont dit avoir été informées par les services du cadastre, du Domaine et de l’Urbanisme de la décision du chef de l’Etat de revenir sur sa décision de leur céder les terres.
« Nous demandons au président de la République de revenir sur sa décision parce que ces 20 hectares appartiennent à la population de Tivaouane Peulh qui vivent dans des situations difficiles », fait savoir Ousmane Ndiaye, porte-parole des victimes des démolitions de Tivaouane Peulh. A noter que les vingt hectares constituent un complément des vingt premiers hectares déjà remis aux victimes. Déterminées, ces mille sept cents victimes des démolitions ont tenu à informer l’opinion qu’ils ne se laisseront faire. D’ailleurs, une grande marche sera organisée par ces victimes le 13 du septembre 2019 pour dénoncer cette volte-face des autorités.