Ces concessions revendues par Frank Timis à la société britannique BP permettraient à Timis de gagner plus de 10 milliards de dollars par an.
Le film de la BBC cite un paiement d’un montant de 250.000 dollars soit 146 millions de francs CFA destiné à la société Agritans Sarl qui aurait appartenu à Aliou Sall, présenté comme un facilitateur de Frank Timis de Timis Corporation pour l’attribution de contrats d’exploitation.
Cette somme représenterait selon un courriel des taxes de la société offshore de Timis dues à l’origine à l’Etat sénégalais.
Des paiements sont également cités, qui auraient été accordés à Aliou Sall par Pétrotim pour des services de consultance.
Le communiqué d’ajouter que « le chiffre annoncé dans le documentaire est purement imaginaire. Il ne correspond à aucune réalité économique et financière du projet, encore moins à une quelconque perte de revenus futurs pour l’Etat du Sénégal ».
Il cite notamment l’adhésion volontaire du Sénégal, à partir de 2013, à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives (ITIE) « dont le Conseil d’administration a décerné au Sénégal un satisfecit, le reconnaissant comme le premier pays africain ayant fait des « progrès satisfaisants » dans la mise en œuvre de la Norme ITIE ».
La constitutionnalisation du droit de propriété du peuple sur les ressources naturelles à l’issue du référendum de mars 2016, la publication « systématique de tous les contrats miniers et pétroliers depuis septembre 2016 », ainsi que la création, en octobre de la même année, du Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz (COS-PETROGAZ), s’inscrivent dans la même logique, selon le mémorandum.
Le document signale que cet organe en particulier est ‘’chargé d’assister et de conseiller le résident de la République et le Gouvernement dans la définition, le suivi et la mise en œuvre des stratégies et politiques publiques en matière pétrolière et gazière’’. Sur décision du président Macky Sall, la composition de ce comité sera désormais élargie à la société civile et à l’opposition, relève la même source.
La création en décembre 2017, de l’Institut national du Pétrole et du Gaz (INPG) dont l’objectif est de former des ressources humaines hautement qualifiées, de même que la concertation nationale sur la gestion des revenus futurs issus de l’exploitation des ressources pétrolières, tenue en juin 2018, entrent également en ligne de compte dans la volonté de transparence du gouvernement, fait-il valoir.
Il y a aussi le vote par l’Assemblée nationale, en février dernier, de la loi « sur le contenu local destinée à maximiser la part du secteur privé national dans l’exploitation des ressources pétrolières », sans compter l’adoption en Conseil des ministres du projet de loi sur la répartition et l’encadrement des revenus futurs issus de ces ressources, lequel « prévoit la création d’un fonds pour les générations futures ».
Le gouvernement met en outre en avant le vote du par l’Assemblée nationale du nouveau Code pétrolier, qui introduit « une plus grande transparence dans les procédures d’attribution des contrats pétroliers, renforce les parts de l’Etat dans l’exploitation des ressources et améliore la transparence dans la gestion des opérations pétrolières et des aspects environnementaux ».
Selon l’Etat du Sénégal, « ces mesures précitées témoignent de la volonté du Président Macky Sall d’instaurer la transparence et de préserver les intérêts du Sénégal dans la gestion de ses ressources pétrolières ».