De Malick Gaye Teranganews
La Société sénégalaise des droits d’auteur et droits voisins (Sodav) a saisi le président du tribunal de grande instance de Saint Louis pour le paiement des arriérés que l’association organisatrice du festival de jazz leur doit.
« On a adressé un courrier au gouverneur de la ville de et au président du tribunal de grande instance de Saint Louis. Un huissier a fait le constat car le fait d’exécuter des œuvres en public sans l’autorisation des auteurs constitue un flagrant délit. Et le mode exécutoire consisterait à arrêter l’exécution et de saisir le matériel servant de diffusion. On a servi une assignation à l’association Saint Louis jazz. Ils ont 24 heures pour répondre sinon l’affaire serait traduite en justice » a déclaré Cheikh Thiam le directeur de la perception et de l’exploitation du répertoire de la Sodav. Ainsi, l’association Saint Louis jazz doit payer 9 924 090 Cfa. Cette somme est le montant total des arriérés de redevance cumulés entre 2015 et 2018.
« Depuis le 29 avril nous sommes la pour recouvrer les arriérés de paiement de Saint Louis jazz. Ils n’ont pas réglé les droits depuis 2015. En 2018, Ibrahima Touré, chargé de faire la restauration de Saint Louis jazz, avait pris l’engagement de régulariser ses engagements d’un montant de 7 700 mille Cfa. Il avait promis de régler une partie de cette somme en 2018 et des arriérés. Il devait revenir pour proposer une solution pour payer les arriérés. Il n’est pas venu. La somme globale sans compter l’édition de 2019 s’élevé à 9 924 090 Cfa » a détaillé Cheikh Thiam.
Contacté par Teranganews, le chargé de la programmation du festival s’est expliqué. « Cette édition s’est décidée en moins d’un mois car on a voulu le reporter et on a perdu beaucoup de temps avant d’adopter les textes de la fondation Saint-louis jazz qui va remplacer l’association pour justement éviter les problèmes de financements. On a même à un moment décidé de décaler le festival après le ramadan. Comment lever des fonds à un mois ? Ce n’était presque pas possible. Je les ai vus à notre siège. Ils ont fait un calcul en se basant sur le budget pour nous demander cette somme de 9 millions. Je pense qu’il faut revoir le calcul » a dit Birahim Seck.