La cérémonie d’investiture qui marque le début du nouveau mandat de cinq ans du président de la République élu comporte deux étapes : la prestation de serment et l’installation du chef de l’Etat, sorti vainqueur de l’élection présidentielle du 24 février dernier, et qui va se tenir mardi au Centre des expositions du pôle urbain de Diamaniadio rappelle le Conseil constitutionnel.
Rituel traditionnel institué par la constitution en son article 37 qui dispose « le Président de la République est installé dans ses fonctions après avoir prêté serment devant le Conseil constitutionnel en séance publique :
« Le serment est prêté dans les termes suivants :
» Devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de Président de la République du Sénégal, d’observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois, de consacrer toutes mes forces à défendre les institutions constitutionnelles, l’intégrité du territoire et l’indépendance nationale, de ne ménager enfin aucun effort pour la réalisation de l’unité africaine ».
Le Président de la République nouvellement élu fait une déclaration écrite de patrimoine déposée au Conseil constitutionnel qui la rend publique.
Selon le conseil constitutionnel, ce cérémonial comporte comporte deux étapes, a précisé le Conseil.
Il y a d’abord la prestation de serment.
« Le président de la République va prendre l’engagement de remplir fidèlement la charge liée à sa fonction, d’observer et de faire observer les dispositions de la Constitution et des lois, de consacrer toutes ses forces à défendre les institutions constitutionnelles, l’intégrité du territoire et de l’indépendance nationale et de ne ménager aucun effort pour la réalisation de l’unité africaine’’, explique la juridiction.
D’après toujours le Conseil, « les termes du serment traduisent quelque peu l’enracinement et l’ouverture, des thèmes chers au président Léopold Sédar Senghor ».
« En raison de son importance, le constituant veut que cet engagement soit, pour reprendre l’expression de François Luchaire (membre du Conseil constitutionnel français de 1965 à 1974), solennisé par le serment que le président de la République est tenu de prêter’’, ajoute la juridiction.
« Par ce serment, poursuit-elle, le président de la République prend, comme le disait le président du Conseil constitutionnel Papa Oumar Sakho à propos du serment des juges du Conseil, un engagement personnel donc un engagement envers lui-même et un engagement envers toute la collectivité ».
Selon le Conseil, c’est ce qui explique que le serment soit prêté dans le cadre d’une audience ; d’une audience solennelle ; d’une audience publique.
Ensuite, il y a l’installation du chef de l’Etat par le constitutionnel, selon la note, soulignant que c’est à partir de cet acte que le président de la République est investi des prérogatives liées à son statut.
Une fois cette étape accomplie, il lui sera remis le Collier du Grand Maitre. Un Collier en or massif composé de 13 anneaux.