Après sept ans passés à la tète du ministère de l’éducation nationale, Serigne Mbaye Thiam n’est plus le ministre de l’éducation, il a été remplacé par Mamadou Talla. L’ancien MEN h »rite du poste de ministre de l’eau et de l’assainissement. Ce départ de Serigne Mbaye Thiam a été un ouf de soulagement pour bon nombre d’acteurs du système éducatif qui voyaient en lui un frein au système même si les réformes survenues sous son magistère ont été salués par certains.
A Kedougou, les enseignants ont apprécié diversement le départ de Serigne Mbaye Thiam. A l’école maternelle municipale de Kédougou, les enfants en tenue, sont dans les classes, d’autres dans l’abri provisoire avec leur maitresse en train de faire cours. Le directeur de l’établissement inscrit ce départ dans la continuité. Pour Guimba Diallo, « Serigne Mbaye Thiam a été certes décrié mais il a instauré la rigueur surtout le niveau de recrutement. Il y’avait beaucoup de laisser-aller et il a mis fin à tout ça » dit-il. Sa collègue, Khadija Diallo, embouche presque la même trompette. Lui reconnaissant d’avoir accompli sa mission, la maitresse ne manque pas de relever que le passage de l’ancien ministre de l’éducation nationale a créé un malaise dans le système éducatif. « Il faut savoir qu’il y’a beaucoup de choses à faire. Son passage au ministère a été tumultueux. Il y’a eu des hauts et des bas avec lui et les enseignants. A un moment donné un dialogue de sourd s’était installé entre eux et il faut oser le dire » martèle-t-elle. Et pour elle, beaucoup d’accords signés entre le gouvernement et les enseignants n’ont pas été respectés.
Pour le Secrétaire Général du Sels à Kédougou, Serigne Mbaye Thiam a bien piloté le ministère. « Ce que je lui reprochais, c’est qu’il aimait toujours vilipender les enseignants mais par rapport au pilotage du ministère, nous pensons qu’il a bien fait son travail. Cependant, il déroulait le programme défini par le président. Il a ramené le droit au ministère, et c’est quelque chose à saluer » Fait savoir Yaya Badji. Il poursuit pour dire que les lourdeurs notées dans la gestion de la carrière des enseignants, c’est le système qui le lui impose. « Le problème, ce n’est pas le ministre de l’éducation mais les finances » tient-il à préciser.
Quid de Mamadou Tall, nouveau ministre de l’éducation ? Les enseignants espèrent de lui qu’il fasse mieux que son prédécesseur.
ABS, Kédougou