« Environ 1 milliard de dollars aurait été détourné par l’ancien président de la Gambie Yahya Jammeh entre (1994-2017) date de sa perte du pouvoir ».
La révélation a été faite par un rapport d’enquête sur le système de détournements de fonds mis en place par l’ancien président Yahya Jammeh et publiée, par un consortium de journalistes OCCRP (Organized crime and corruption reporting project).
Exilé depuis sa chute du pouvoir en janvier 2017 en en Guinée équatoriale, l’ancien président est accusé d’avoir détourné environ 1 milliard de dollars au cours de ses vingt-trois ans de présidence (1994-2017).
Dans cet État de 2 millions d’habitants, les finances sont dans le rouge : la dette du pays atteignait 489 millions de dollars à la fin de l’année 2017, selon la Banque mondiale, et la banque centrale est endettée à hauteur de 130 % du PIB, d’après le Fonds monétaire international (FMI).
C’est par un regroupement de documents (correspondances gouvernementales, contrats, enregistrements bancaires, enquêtes internes), que l’OCCRP a pu établir l’existence d’un réseau de fraude organisée dépassant de loin les accusations du président Barrow. « L’actuel chef de l’État a en effet publiquement estimé que son prédécesseur serait responsable de 90 millions de dollars de détournements ».
Les fonds détournés transitaient par des comptes bancaires détenus par des entreprises bénéficiant de contrats lucratifs de la part de l’ancien dirigeant. Ceux qui refusaient de recourir à ces pratiques étaient contraints au silence « par la force ou par la menace », rapporte l’enquête de l’ORRCP.
Avec Jeune Afrique