Le Boeing 737 737 MAX qui effectuait la liaison Addis-Abeba (Ethiopie) – Nairobi (Kenya), s’est écrasé, dimanche 10 mars au matin, peu après son décollage. Les 157 passagers ont péri dans le crash. Un deuil national a été décrété ce lundi par le parlement éthiopien, en hommage aux victimes de l’accident.
Qui sont les victimes ?
Parmi les victimes du crash figurent, selon un comptage provisoire fourni par la compagnie,trente-deux Kényans, dix-huit Canadiens, neuf Français, neuf Ethiopiens, huit Américains, huit Italiens, huit Chinois, sept Britanniques, six Egyptiens, cinq Allemands, quatre Indiens.
De nombreuses personnes affiliées à l’ONU se trouvaient dans l’avion, l’accident s’étant produit à la veille de l’ouverture, à Nairobi, de la conférence annuelle du Programme des Nations unies pour l’environnement dont le siège est dans la capitale kenyane. Dix-neuf employés de l’ONU ont péri dans le crash, a annoncé le porte-parole du directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Antonio Vitorino. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé sa « tristesse profonde ».
Quelles sont les causes de l’accident ?
Les spéculations, ce n’est pas bon. » C’est par cette phrase que le PDG d’Ethiopian Airlines a quasiment conclu sa conférence de presse, à son retour des lieux de l’accident. Sur place, l’appareil est en mille morceaux et le cratère impressionnant, preuve de la violence du choc. Pour autant, impossible de dire si un atterrissage forcé a été tenté ou non, explique Tewolde Gebremariam.
L’appareil a-t-il eu un problème technique ? Il avait pourtant effectué la nuit même un Johannesburg-Addis, arrivé vers 6h du matin. « L’avion est resté presque trois heures au sol, ce qui est largement suffisant, selon les critères des compagnies aériennes, pour effectuer les vérifications d’usage. C’est un avion tout neuf, qui nous a été livré par Boeing en novembre 2018 », détaille le patron de la compagnie.
Un avion en « parfait état »
S’il est pour l’instant impossible pour Ethiopian Airlines de « déterminer les causes de l’accident », l’entreprise affirme que « d’après les relevés en sa possession, l’avion était en parfait état, parfaitement entretenu et ne présentait aucun problème technique ». La compagnie Ethiopian Airlines, qui possède six autres avions de ce type, a décidé d’immobiliser tous ses avions. La Chine a également décidé de suspendre à partir d’aujourd’hui les vols de ses 800 MAX.
Le pilote – un Kényan-Ethiopien avec plus de 8 000 heures de vol à son actif – a lancé un appel de détresse et demandé à faire demi-tour, mais on ne sait pas pourquoi. Selon le site spécialisé Flightradar24, son accélération au moment de la prise d’altitude, donc juste après le décollage, était « instable ».
L’analyse des enregistreurs de vol – les fameuses boîtes noires – sera déterminante. Des enquêteurs américains et peut-être français devraient participer aux investigations.